Christian Jacob, nouveau patron des Républicains, face au chantier de l'après-Wauquiez

Par Reuters  |   |  342  mots
Christian Jacob occupe depuis novembre 2010 les fonctions de président du groupe LR à l'Assemblée nationale. Il a été réélu deux fois, en 2012 et 2017. Ce week-end, pour l'élection à la présidence du parti, ce disciple de Jacques Chirac l'a facilement emporté avec 62,58% des voix des militants (62.401 votants, participation de 47%). (Photo prise le 31 juillet 2018, lors de l'affaire Benalla.) (Crédits : Reuters)
Le chiraquien, élu dès le premier tour face à ses deux concurrents Julien Aubert et Guillaume Larrivé, aura la difficile tâche de rassembler le principal parti de droite malgré les sécessions, les rapprochements d'élus avec La République en marche, la désaffection des militants et la prééminence à la droite de LR du Rassemblement national.

Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, a été élu sans surprise dimanche à la tête du parti qui espère faire oublier aux élections municipales du printemps prochain sa déroute des européennes.

Cet ancien disciple de Jacques Chirac, qui aura 60 ans le 4 décembre, l'a facilement emporté avec 62,58% des voix des militants, qui ont été 62.401 à voter durant tout le week-end, ce qui représente une participation de 47%.

Christian Jacob était confronté à deux candidats de la jeune génération. Le député souverainiste Julien Aubert, 41 ans, a recueilli 21,28% des suffrages et et son collègue "national-libéral" Guillaume Larrivé, 42 ans, a drainé 16,14% des votes.

Rassembler et tenter d'exister en vue de la présidentielle de 2022

"Sous réserve des éventuelles réclamations sous 24 heures, M. Christian Jacob sera donc proclamé élu", a déclaré le président de la Haute autorité du parti, Henri de Beauregard.

Christian Jacob aura la difficile tâche de rassembler Les Républicains malgré les sécessions, les rapprochements d'élus avec La République en marche, la désaffection des militants et la prééminence à la droite de LR du Rassemblement national.

Le parti qui mena au pouvoir Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy cherche la bonne formule pour tenter d'exister en vue de la présidentielle de 2022, alors que plusieurs ténors ont choisi de nourrir leurs ambitions en dehors de LR.

Xavier Bertrand et Valérie Pécresse font toujours cavaliers seuls

Le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand a quitté le navire dès l'arrivée à sa tête de Laurent Wauquiez, en décembre 2017. Mi-septembre, l'ancien ministre a reconnu qu'il réfléchissait à une candidature à la prochaine présidentielle, qu'il conditionne à une victoire aux régionales en 2021.

A la tête de son mouvement "Libres", la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, fait elle aussi cavalier seul après avoir quitté Les Républicains au lendemain de la défaite des européennes du 26 mai (8,48%).