Marche contre antisémitisme : Emmanuel Macron s'adresse dans une lettre aux Français

Par latribune.fr  |   |  515  mots
Emmanuel Macron s'adresse aux Français dans une lettre (Crédits : CLAUDIA GRECO)
Emmanuel Macron ne défilera pas, ce dimanche, à la grande marche civique organisée ce dimanche contre l'antisémitisme à Paris et dans de nombreuses villes de France. Le chef de l'Etat a toutefois choisit de s'exprimer aux Français via une lettre, parue dans le Parisien-Aujourd'hui en France.

« Pas de tolérance pour l'intolérable », tels sont les mots d'Emmanuel Macron dans une lettre adressée ce dimanche à ses compatriotes et publiée dans le Parisien-Aujourd'hui en France. Le chef de l'Etat appelle les Français à se mobiliser contre « l'insupportable résurgence d'un antisémitisme débridé  ».

Mais lui, ne sera pas physiquement, aux côtés des manifestants à Paris, comme il l'avait annoncé vendredi. Il s'en est expliqué ce samedi.

Par le coeur et la pensée

Le président de la République ne veut pas de confusion et de récupération. C'est ainsi qu'il justifie son choix de ne pas battre le pavé ce dimanche, alors que la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet et, le président du Sénat, Gérad Larcher, appellent les Français à se mobiliser. Emmanuel Macron affirme toutefois qu'il sera « par le coeur et par la pensée », à cette manifestation.

Mais le chef de l'Etat s'explique : « mon rôle est de bâtir l'unité du pays, et d'être ferme sur les valeurs, de prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire et d'agir, sinon je peux manifester toutes les semaines" », a-t-il déclaré ce samedi en marge des commémorations à Paris de l'Armistice, alors qu'il déposait une gerbe au pied de la statue de Goerges Clemenceau, défenseur du capitaine juif Alfred Dreyfus, et père de la victoire de la Première guerre mondiale.

Alors que les partis politiques se déchirent depuis une semaine sur leurs présences ou non dans les cortèges, Emmanuel Macron choisit donc de prendre de la hauteur et de s'extraire des débats.

Une lettre aux Français

Dans sa lettre, le président Emmanuel Macron dénonce « l'insupportable résurgence d'un antisémitisme débridé », « Qu'il soit religieux, social, identitiaire ou racial, l'inatisémitisme est toujours tel que le présentait Emile Zola : odieux », écrit-il.

Le chef de l'Etat assure qu' « une France où nos concitoyens juifs ont peur n'est pas la France. Une France où des Français ont peur en raison de leur religion ou de leur origine n'est pas la France ». Et d'appeler à ce que le pays reste « uni derrière ses valeurs, son universalisme, uni pour lui-même, pour porter son projet et oeuvrer à la paix et la sécurité de tous au Proche -orient. »

« Cette lutte contre l'antisémitisme ne doit jamais nous diviser ni jamais conduire à opposer certains de nos compatriotes à d'autres », martèle encore Emmanuel Macron.

Elisabeth Borne participera à la marche

De son côté, la Première ministre a estimé ce dimanche que « "les postures" », n'ont pas leur place dans cette mobilisation civique et citoyenne. Mais la première ministre annonce, sur le réseau X ( ancien twitter), qu'elle participera à la marche, ce dimanche, « car ce combat est vital pour notre cohésion nationale ». La fille de résistant qu'elle est tacle, au passage, sur son message « L'absence de la france Insoumise qui parle d'elle-même et la présence du Rassemblement National qui ne trompe personne ».