Fillon réapparaît et traite Macron de "petit joueur", depuis la Suisse

Par Reuters  |   |  224  mots
(Crédits : Regis Duvignau)
On ne l'avait quasi plus entendu depuis l'affaire des emplois fictifs qui avait sabordé sa campagne présidentielle en 2017. Lors d'une interview à la télé suisse, il a critiqué le président élu sur son action, mais s'est aussi vanté d'avoir, avec ses réformes à lui, provoqué des manifestations beaucoup plus massives.

Emmanuel Macron est "un petit joueur", a ironisé jeudi François Fillon, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2017, qui estime que la crise des "Gilets jaunes", "c'est pas grand-chose".

L'ancien Premier ministre français, qui sera jugé avec son épouse à partir de février 2020 pour l'affaire d'emplois fictifs présumés qui a sabordé sa campagne en 2017, a jugé lors d'une interview à la Radio Télévision Suisse que les répercussions de cette contestation sur la politique gouvernementale n'était pas "bon signe".

"Si on réfléchit bien, c'est pas grand-chose cette affaire de 'Gilets jaunes'. Il y a eu au maximum des manifestations 150.000 à 180.000 personnes dans toute la France", a-t-il dit.

Moi, "j'ai mis 2,5 millions de personnes dans la rue"

"Je vais être un peu prétentieux, mais quand j'étais ministre des Affaires sociales, j'ai fait une réforme des retraites, j'ai mis 2,5 millions de personnes dans la rue (en 2003-NDLR). Macron, c'est un petit joueur à côté", a-t-il poursuivi.

Emmanuel Macron "va reculer, et il va se lancer dans son affaire de grand débat qui, à mon avis, a eu des conséquences fâcheuses sur la suite de sa volonté de réforme".

"Si cette crise a déstabilisé aussi profondément un gouvernement légitime, venant d'être mis en place, c'est pas bon signe", a-t-il jugé.