
Un milliard d'euros seront consacrés à la relocalisation d'activités industrielles en France dans le cadre du plan de relance qui sera présenté le 25 août en conseil des ministres, a indiqué jeudi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
"Nous allons mettre, de ce point de vue là, un milliard d'euros dans le plan de relance pour financer des appels à projet pour les entreprises qui voudraient relocaliser", a déclaré le ministre, chargé de la relance, lors d'une visite aux douaniers à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques).
Il a précisé qu'il pouvait s'agir d'une nouvelle chaîne ou ligne de production et que cela pourrait concerner "toute entreprise industrielle qui voudrait relocaliser son activité en France".
La relocalisation à valeur ajoutée
"Relocaliser, ce n'est pas faire revenir des productions à faible valeur ajoutée en France", a-t-il cependant nuancé alors que les industries ont souvent délocalisé pour faire des économies.
"Relocaliser, c'est produire en France des produits qui sont indispensables à notre indépendance, je pense par exemple à des médicaments, des principes actifs de médicaments ou alors développer de nouvelles chaînes de valeur sur lesquelles nous avons toutes les compétences et tous les savoir-faire pour réussir", a expliqué M. Le Maire.
Il a donné en exemple la voiture électrique pour laquelle des batteries vont être produites en France ainsi que des chaînes de traction.
"Il y a eu tant de délocalisations dans l'industrie automobile depuis des années qui ont été une erreur économique et une faute politique", a-t-il dénoncé.
Le plan de relance de 100 milliards d'euros doit comprendre un volet de 40 milliards consacré à l'industrie, dont 20 milliards de réduction étalés sur deux ans des impôts de production, qui pèsent sur la compétitivité des produits industriels français.
Bruno Le Maire a d'autre part indiqué dans une interview au quotidien Sud-Ouest paru jeudi que trois milliards d'euros seraient consacrés au soutien du financement des entreprises dans le cadre de ce plan.