La braderie de Lille, la plus grande d'Europe, n'aura pas lieu cette année

Par latribune.fr  |   |  335  mots
Martine Aubry à la braderie de Lille en 2011. La maire de la ville a annoncé la suspension de l'édition 2016, ce vendredi.
La maire de Lille, Martine Aubry, a annoncé sa décision devant plusieurs médias ce vendredi. En raison de la menace terroriste, la sécurisation totale de l'événement est impossible.

Les brocanteurs, chineurs, et les adeptes des bonnes affaires n'iront pas à Lille en septembre. La mairie a décidé vendredi d'annuler la traditionnelle braderie de Lille, dont la tradition remonte au XIIe siècle, en raison de la menace terroriste qui pèse sur la France. "Force est de constater qu'une sécurité maximale ne peut être garantie (...) nous allons donc suspendre la Braderie 2016" a déclaré Martine Aubry. "La Braderie de Lille est victime de son modèle", a renchéri le préfet du Nord, Michel Lalande lors d'une conférence de presse relayée par la Voix du Nord.

Une braderie maintenue en 2017

De fait, la configuration de l'événement fait qu'il est impossible de le sécuriser entièrement: "On fait rentrer sur moins de 10km2 pratiquement l'équivalent de la population du Nord", affirme le préfet, en rappelant que "l'année dernière, ce sont 2,5 millions de personnes qui sont venues à Lille le week-end de la Braderie".

Néanmoins, malgré cette annulation, une édition 2017 de la braderie est normalement prévue. "Nous allons refonder un nouveau modèle de la Braderie et les services de l'Etat participeront à une édition 2017 de la Braderie tout à fait exceptionnelle", a expliqué Michel Lalande. Martine Aubry complète : "Cela passera par des inscriptions à l'avance, avec des gens que l'on connaît".

L'UMIH très en colère

Cette décision n'a pas tardé à faire réagir les hôteliers. Sur France Info, Thierry Grégoire, le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) de la région des Hauts-de-France évoque une "décision irresponsable". Selon lui cette annulation est un "drame économique", avec le risque de pertes de plusieurs millions d'euros pour les hôtels. "Le risque zéro n'existe pas, on doit vivre avec ça" assène Thierry Grégoire.