La croissance française marque le pas en 2016

Par latribune.fr  |   |  410  mots
Les dépenses de consommation des ménages, qui contribuent traditionnellement à la solidité de l'activité, ont augmenté de 1,8% l'an dernier.
Même si l'activité a connu un bond en fin d'année, la progression du PIB (+1,1%) reste en-dessous des attentes.

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) a atteint 1,1% en France en 2016, soit moins qu'attendu, malgré une accélération de l'activité au quatrième trimestre (+0,4%), a annoncé mardi l'institut de statistiques Insee. Ce chiffre est inférieur aux dernières prévisions publiées par l'organisme public, qui pariait sur une hausse de l'activité de 1,2% l'an passé, soit la même progression qu'en 2015.

Il est par ailleurs décevant au vu des objectifs fixés par le gouvernement. Ce dernier tablait sur une accélération de la croissance par rapport à l'an dernier, avec une hausse du PIB de 1,4% sur un an. "Pour la deuxième année consécutive, l'activité économique aura été dynamique et aura permis de faire reculer le chômage, tout en réduisant le déficit public", a néanmoins réagi le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin, insistant sur les bons résultats du quatrième trimestre.

"Signe d'une reprise qui s'installe durablement"

Sur les trois derniers mois de l'année, la croissance du PIB a atteint 0,4%, soit deux fois plus que le trimestre précédent, à la faveur d'une reprise de la consommation (+0,6%) et de l'investissement des entreprises (+1,3%). "L'année 2016 se termine sur une note positive avec une activité qui accélère nettement au quatrième trimestre. C'est le signe d'une reprise qui s'installe durablement et, surtout, qui prend de l'ampleur", a assuré M. Sapin. "La confiance des ménages comme des chefs d'entreprise se situe à des niveaux élevés et promet un début d'année 2017 très dynamique, tant en termes d'activité que de créations d'emploi", a ajouté le ministre.

Recul attendu du chômage

Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages, qui contribuent traditionnellement à la solidité de l'activité, ont augmenté de 1,8% l'an dernier, après 1,4% en 2015. L'investissement des entreprises, autre moteur indispensable à une reprise durable de l'activité, a pour sa part progressé de 4,3%, soit deux fois plus que l'année précédente (+2%).

Selon l'Insee, cette dynamique devrait se poursuivre en 2017. L'organisme public prévoit ainsi une croissance de 0,3%, puis de 0,4% aux premier et deuxième trimestres 2017, grâce notamment à la bonne tenue des exportations. Le taux de chômage devrait pour sa part légèrement reculer, pour atteindre à la mi-2017 9,5% de la population active en métropole et 9,8% avec l'outremer, grâce à un nombre d'emplois créés suffisant pour absorber la hausse de la population active.