La durée du travail portée jusque 60 heures par semaine dans certains secteurs

Par AFP  |   |  287  mots
Il y aura paiement en "heures supplémentaires" et respect du "temps de repos légal", a bien pris soin de préciser l'entourage de la ministre. (Crédits : Reuters)
Ces dérogations pourront s'appliquer par exemple dans "l'énergie", "les télécoms", "la logistique", "les transports" ou encore "l'agroalimentaire", a précisé l'entourage de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud,

Le gouvernement va permettre de déroger à la durée du travail dans certains secteurs jusque 60 heures sur une semaine, contre 48 heures actuellement, et 46 heures contre 44 heures en moyenne sur une période de 12 semaines, a indiqué ce mardi le ministère du Travail.

Ces dérogations, dont le principe avait été annoncé le week-end dernier par le ministre de l'Économie, pourront s'appliquer par exemple dans "l'énergie", "les télécoms", "la logistique", "les transports" ou encore "l'agroalimentaire", a précisé l'entourage de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud,

Actuellement, la durée de travail effectif hebdomadaire ne doit pas dépasser les deux limites suivantes: "48 heures sur une même semaine et 44 heures par semaine en moyenne sur une période de 12 semaines consécutives".

Situation exceptionnelle

Le gouvernement prendra soit "un décret" soit "un arrêté" pour changer ces deux limites et permettre des dérogations "pour une durée limitée et dans des secteurs limités" pour faire face à la situation exceptionnelle que connaît le pays.

Il y aura paiement en "heures supplémentaires" et respect du "temps de repos légal", a bien pris soin de préciser l'entourage de la ministre.

Le travail dominical pourra aussi être étendu et le repos compensateur entre deux périodes de travail passer de 11 à 9 heures, et cela "en fonction des secteurs".

L'entourage de Muriel Pénicaud a par ailleurs indiqué que le gouvernement allait annoncer rapidement des "incitations" pour le secteur agricole, qui va se trouver confronté à une pénurie de main-d'oeuvre pour la récolte des fraises et des asperges. "Il va y avoir dix fois moins de travailleurs détachés qu'habituellement", a-t-on précisé au ministère.