La France est-elle attractive ? Tout dépend pour qui...

Par latribune.fr  |   |  282  mots
Malgré leurs critiques, 96% des cadres dirigeants vantent toutefois le savoir-faire français pour favoriser le développement.
Selon un sondage Opinion Way, deux tiers des cadres dirigeants estiment que l'environnement économique de l'Hexagone n'est pas attractif pour les entreprises. Paradoxe, selon le dernier baromètre TNS Sofres, les investisseurs étrangers en France sont quasiment autant à dire... exactement le contraire.

La France est-elle attractive ? Cette question récurrente ressurgit à l'occasion d'un sondage publié par Top Management et Opinion Way. 72% des cadres-dirigeant estiment que l'environnement économique n'est pas attractif pour les entreprises en France. Ils sont notamment  77% à percevoir un manque d'attractivité dans l'industrie et la construction , 86% dans l'hôtellerie et le commerce.

Ainsi, 92 % des cadres-dirigeants fustigent notamment le droit du travail, les 35 heures, les charges sociales et les impôts.

Des atouts tout de même

Tout n'est pas sombre toutefois dans la vision des cadres dirigeants. Ils mettent ainsi en avant plusieurs atouts de l'Hexagone. Ils sont 96% à vanter le savoir-faire français pour favoriser le développement, 87% à saluer la capacité d'innovation et de créativité, idem pour les infrastructures.

Viennent ensuite la puissance des marques (79%) et la capacité à générer des talents (79%). Enfin, 54% des personnes interrogées dans ce sondage Opinion Way déplorent un manque d'ouverture à l'international.

Mais 72% des investisseurs étrangers tirent un bilan positif

Pourtant, du côté de l'étranger, le son de cloche est radicalement différent. Le baromètre TNS Sofres 2014 indiquait que 64% des 700 investisseurs estimaient que la France est attractive, contre 59% en 2009. Mieux, 72% d'entre eux tiraient un bilan positif de leur(s) investissement(s) dans l'Hexagone.

Et pour rappel, les derniers chiffres confirment l'intérêt des investisseurs étrangers. Selon le dernier baromètre de l'attractivité d'EY, la France reste notamment première destination en Europe des investissements étrangers dans le domaine industriel, avec 608 projets d'implantation en 2014, un chiffre en hausse de 18% par rapport à 2013

Seul hic:  les emplois créés dans le cadre de ces projets ont chuté de 11% pour s'élever à 12.577 entre 2013 et 2014, alors que, au Royaume-Uni ou en Allemagne, ils sont en progression.