La loi Travail "est faite pour les jeunes" (El Khomri)

Par latribune.fr  |   |  298  mots
"Nous n'avons pas tout essayé pour lutter contre le chômage" et "notre modèle social est menacé par l'immobilisme", a par ailleurs déclaré la ministre.
La ministre du Travail a assuré qu'elle n'avait "pas le sentiment de trahir la gauche" avec sa réforme "faite pour que les jeunes puissent entrer plus facilement sur le marché du travail en étant en CDI".

Face à "la désinformation et la manipulationTravail, Myriam El Khomri veut défendre son projet de loi. La ministre du Travail juge ainsi "absurde" que les jeunes, aujourd'hui premières "victimes de l'hyper-précarité", puissent "avoir peur" de son projet de réforme du travail fait, selon elle, pour mieux les protéger.

"C'est absurde que les jeunes aient peur de cette loi. Ce sont eux les victimes de cette hyper-précarité, de ces CDD, de ces stages [...] Cette loi est faite pour que les jeunes [...] puissent entrer plus facilement sur le marché du travail en étant en CDI", a-t-elle déclaré, soulignant qu'"aujourd'hui, le système ne protège pas les jeunes".

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Elle n'a pas l'impression de tourner à le dos à ses convictions

Myram El Khomri a assuré qu'elle n'avait "pas le sentiment de trahir la gauche" avec sa réforme, ajoutant: "Ce projet de loi fait avancer notre pays sans tourner le dos à mes convictions."

Évoquant le report au 24 mars de la présentation en conseil des ministres, elle a assuré que ces quinze jours allaient permettre "de trouver le point de juste équilibre, sans dénaturer cette loi". Elle n'a pas précisé les amendements envisagés, rappelant que la concertation se poursuivait avec les syndicats et le patronat. Elle-même continue de recevoir les partenaires sociaux cette semaine, avant le Premier ministre Manuel Valls en début de semaine prochaine.

"Nous n'avons pas tout essayé pour lutter contre le chômage" et "notre modèle social est menacé par l'immobilisme", a par ailleurs déclaré la ministre, reprenant le terme utilisé deux jours auparavant par le président de la République François Hollande.

(avec AFP)