Le président de Taittinger renonce à être candidat à l'élection présidentielle

Par latribune.fr  |   |  482  mots
Parmi les idées phare du fils de l'ancien député-maire de la Ville de Reims, point de champagne remboursé par la Sécurité sociale, mais la volonté de "restaurer rapidement le plein-emploi en France".
Deux jours après avoir annoncé sa candidature dans la presse, Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la maison de champagne Taittinger et fils d'un ancien ministre de Georges Pompidou, fait machine arrière.

Article publié le 20 juillet à 13 heures, mis à jour le 22 juillet à 11 h 30

Coup de théâtre. Après avoir annoncé mercredi dans le quotidien L'Union sa candidature à l'élection présidentielle, le président de la maison de champagne Taittinger, Pierre-Emmanuel Taittinger, se rétracte. "Un événement personnel sérieux survenu jeudi soir me contraint à abandonner ce projet", élude le président de la maison de champagne dans un article paru ce matin sur le site internet du journal marnais, sans plus de détail.

Une décision qui étonne, compte tenu de ses déclarations il y a seulement deux jours."C'est un engagement personnel, mûri de longue date", précisait-t-il ainsi à propos de sa candidature dans une interview accordé à nos confrères de France 3 Champagne-Ardenne. "J'ai toujours aimé la politique et j'ai le sentiment qu'il faut apporter dans le panier politique des Français des choix différents." Ce chef d'entreprise se présentait en effet sous aucune étiquette partisane. "Mon étiquette, c'est la France", affirmait-il dans L'Union.

Restaurer le plein-emploi

Parmi les idées phares du fils de l'ancien député-maire de la Ville de Reims, la volonté de "restaurer rapidement le plein-emploi en France".

"Je souhaite que notre pays cesse le processus de guerre dans lequel il s'est engagé sans en avoir les moyens ni la légitimité, ni la vision et ceci sans l'accord des Français", avait-il affirmé en référence à la réponse gouvernementale à la série d'attentats subis par la France depuis début 2015.

"Avant de faire la guerre à l'extérieur, il faut résoudre la guerre économique et sociale à l'intérieur du pays", ajoutait Pierre-Emmanuel Taittinger, proposant "une politique budgétaire et financière saine et une libéralisation complète des forces économiques".

"Je serais président dans neuf mois"

Quant à ses chances d'être élu, le Marnais voulait y croire : "Je serai président de la République dans neuf mois" avait-il affirmé à nos confrères de L'Union. "Comme tout-à-chacun, quand on a le sentiment que son pays connaît des difficultés, on a le droit de se présenter, ajoutait-il au micro de France 3 Champagne-Ardenne. La politique n'est pas un métier. C'est un temps donné au service des autres". Restait à ce chef d'entreprise de recueillir les 500 parrainages d'élus nécessaire à la validation de sa candidature.

Pierre-Emmanuel Taittinger ne rejoindra donc pas la liste des patrons qui souhaitent briguer  les plus hautes fonctions de l'Etat en 2017. En février dernier,  bien loin des bulles de champagne, le Haut-Savoyard Yves Bontaz, ancien sponsor du club de football Evian-Thonon-Gaillard, a annoncé à la presse locale sa candidature. L'industriel avait déjà tenté sa chance en 2007 et 2012, sans obtenir le nombre de signatures suffisantes. Pour ce scrutin, Yves Bontaz pourrait aussi se frotter à un autre chef d'entreprise, Rafik Smati, premier candidat déclaré à l'élection présidentielle.

(Avec AFP)