
Propriétaires et acheteurs ont bien profité des taux bas. Les prix de l'immobilier ancien sont repartis nettement à la hausse à Paris dans de gros volumes de transactions, flirtant parfois avec des records au premier trimestre, ont annoncé à l'AFP lundi les réseaux d'agences immobilières Century21 et Guy Hoquet, du groupe Nexity.
De janvier à mars, le prix moyen au mètre carré dans la capitale, pour les transactions réalisées chez Century 21, a progressé de 5,1% en un an, pour atteindre un nouveau sommet, "près de 700 euros plus élevé qu'en 2015", a affirmé Laurent Vimont, président du réseau Century 21 (groupe Nexity) qui compte 850 agences immobilières en France.
"C'est du jamais-vu, les prix immobiliers parisiens viennent d'établir un record absolu: 8.743 euros le m2."
Même constat chez Guy Hoquet, lui aussi propriété de Nexity. Le prix moyen a progressé de 5,2% au premier trimestre sur un an, à 8.277 euros le mètre carré dans ce réseau de 450 agences immobilières. Davantage implanté dans l'est de la capitale aux quartiers plus populaires, les ventes de Guy Hoquet - qui publiera ses chiffres mardi - se font à un prix un peu moins élevé.
Plus de ventes et moins d'attente
Pour l'heure, cette nette remontée des prix ne freine pas les ventes, qui enregistrent une hausse à deux chiffres, de +20% chez Century 21, toujours au premier trimestre, comparé à la même période de 2016. Des premiers signes de tensions sur l'activité et donc sur les prix, sont pointés par Guy Hoquet, à l'échelle nationale: le nombre d'acquéreurs a bondi de 20% tandis que celui des biens à vendre s'est réduit de 15%, au premier trimestre.
"Les prix parisiens peuvent atteindre 9.000 euros le m², certes, mais cela ne peut pas être sans conséquence à moyen terme sur le volume d'activité", avertit d'ailleurs Laurent Vimont.
En ce qui concerne les délais de vente, ils ont raccourci pour s'établir à 65 jours en moyenne (-3 jours) sur la période, tout en demeurant encore loin des 44 jours observés en 2011 dans la capitale, chez Century 21.
Au sein de ce réseau, 83,6% des acheteurs parisiens sont soit des cadres supérieurs et des personnes exerçant une profession libérale (43,2%) soit des cadres moyens (40,4%). En parallèle, la proportion d'employés/ouvriers parmi les acquéreurs fond de près d'un tiers (-32,1%) pour tomber à 16,4% dans la capitale.
(avec AFP)