Libertés publiques : des manifestations sous pression

Par Reuters  |   |  342  mots
Plusieurs milliers de personnes manifestent samedi en France contre un article controversé de la proposition de loi "sécurité globale", et plus largement contre les violences policères après deux affaires récentes où l'attitude des forces de l'ordre a fait polémique. (Crédits : Reuters)
Le cortège des manifestants rassemblés samedi place de la Réublique à Paris contre un article controversé de la proposition de loi "sécurité globale" s'est mis en branle pour rallier la place de la Bastille. Plusieurs heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre en marge de la manifestation parisienne contre un article controversé de la proposition de loi "sécurité globale", et plus largement contre les violences policières après deux affaires récentes où l'attitude des forces de l'ordre a fait polémique.

Militants d'extrême-gauche, écologistes et anti-racistes, gilets jaunes, étudiants, journalistes ou simples citoyens ont commencé à défiler derrière des pancartes ou l'on peut lire "Qui nous protège de la police?" ou "Etat d'urgence permanent".

L'article 24 interdit de filmer des membres des forces de l'ordre dans l'intention de nuire à leur intégrité "physique ou psychique". Les syndicats de journalistes et les mouvements de défense des droits de l'homme estiment qu'il restreindra la liberté d'expression.

La mobilisation contre cet article a pris un relief nouveau, à Paris comme en régions, après la violente évacuation de migrants sur la même place de la République, et après la violente interpellation d'un producteur de musique noir par des policiers.

Macron a déclaré que des images "nous font honte"

Emmanuel Macron déclare vendredi soir que la violente interpellation d'un producteur de musique noir par des policiers, samedi dernier à Paris, relève d'une "agression" dont les images "nous font honte" et demande au gouvernement de travailler à une réaffirmation du "lien de confiance" entre les Français et les forces de l'ordre.

"Les images que nous avons tous vues de l'agression de Michel Zecler sont inacceptables. Elles nous font honte. La France ne doit jamais se résoudre à la violence ou la brutalité, d'où qu'elles viennent. La France ne doit jamais laisser prospérer la haine ou le racisme". "Je demande au gouvernement de me faire rapidement des propositions pour réaffirmer le lien de confiance qui doit naturellement exister entre les Français et ceux qui les protègent et pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations", ajoute-t-il, rappelant qu'il est de par sa fonction le garant des libertés.

La diffusion par le site Loopsider des images de l'interpellation brutale de Michel Zecler a suscité une vive émotion. Loopsider a diffusé vendredi une nouvelle vidéo de la scène, filmée cette fois à l'extérieur du studio par un voisin, précise le site. On y voit des policiers continuant de porter des coups au producteur.