
Le ministre de l'Economie s'est rendu vendredi en fin de journée dans le parc d'attractions du Puy du Fou, à l'invitation de Philippe de Villiers en qui il a salué un "entrepreneur culturel".
Une réussie de "l'économie culturelle"
"Je viens saluer ici l'entrepreneur culturel" en la personne de Philippe de Villiers. "Le Puy du Fou, c'est un fleuron français, c'est une formidable réussite culturelle, une réussite économique avec 1.500 emplois directs, plus de 3.000 emplois indirects et des milliers de bénévoles", a déclaré le ministre de l'Economie, accompagné de son épouse Brigitte.
"C'est le 2e parc d'attractions de France, juste derrière Eurodisney", a rappelé Emmanuel Macron. "Il y a eu l'engagement, la volonté d'un responsable politique qui est aussi véritablement un engagé de cette économie culturelle", a-t-il souligné à propos de Philippe de Villers.
Interrogé par des journalistes qui s'étonnaient de sa présence aux côtés de M. De Villiers, fondateur du mouvement pour la France (MPF) et créateur du parc où jamais un ministre socialiste n'est venu, M. Macron a répondu:
"Pourquoi c'est étonnant? (...) L'honnêteté m'oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste ( ). Mais quelle importance? Quand vous êtes ministre, vous êtes ministre de la République et, donc, vous servez l'intérêt général".
Un pays paralysé par son "sectarisme"
"Notre pays est paralysé parfois par une espèce de sectarisme, par des oppositions stériles qu'on voudrait créer. Il y a des divergences, elles sont réelles", a poursuivi le ministre. "C'est normal, c'est la vie politique. Philippe de Villiers a ses convictions que je respecte, j'ai les miennes, sur l'Europe, sans doute sur la société française. Nous appartenons à un même pays".
"Je considère que c'est tout à fait mon rôle" de "rendre hommage au travail qui a été fait", a-t-il ajouté. "Ma présence ici, en tant que ministre de l'Economie, de l'Industrie, et toute la soirée que nous passons ensemble, a pour but de saluer le travail du Puy du Fou, cette formidable réussite et cette aventure commencée en 1978".
"On est aujourd'hui en train de traverser des temps difficiles, il y a eu beaucoup d'interrogations sur notre capacité à attirer les touristes. L'année en cours s'annonce être une année excellente à nouveau" pour le parc du Puy du Fou, a-t-il insisté.
Le Puy du Fou, sur la commune Les Epesses, a accueilli plus de 2 millions de visiteurs en 2015.
Emmanuel Macron tenant les rênes d'un char
Le ministre de l'Economie a été accueilli à l'entrée de l'arène par Philippe de Villiers et son fils Nicolas, actuel directeur. Il a assisté avec son épouse à un spectacle, "Le Signe du triomphe", mêlant combat de gladiateurs, fauves (lion, tigres ). Il a terminé le pouce levé pour épargner la vie d'un prisonnier gaulois.
M. Macron a ensuite salué les spectateurs et rencontré des saisonniers du parc d'attractions, avant de prendre les rênes d'un char, conduit par quatre chevaux.
"C'est la première fois que je vois un ministre conduire un char avec autant d'audace et surtout cette capacité à apprendre", a réagi Philippe de Villiers à la prestation de M. Macron. Le ministre "a écouté le conducteur. Il a fait un premier tour qui était de bonne qualité et un deuxième tour fulgurant. (...) Je pense qu'il y a pour M. Macron, devant lui, un avenir pour conduire toute sorte de char", a poursuivi le fondateur du MPF.
"On est tous Français"
Emmanuel Macron, "c'est quelqu'un qui est ouvert au monde de l'entreprise ( ) et doté d'une qualité de plus en plus rare, c'est la curiosité", a estimé Philippe de Villiers. "Ce qui nous réunit, c'est qu'on est tous Français. C'est une belle rencontre aujourd'hui, un ministre de la France qui vient à la rencontre du parc de l'histoire de France", a fait valoir l'homme politique vendéen, en précisant avoir invité M. Macron alors qu'ils s'étaient retrouvés "voisins de table dans un restaurant à Paris".
Après l'épisode du char, Emmanuel Macron est ensuite passé par la cité médiévale puis par une tranchée de la guerre 14-18. Le ministre devait poursuivre en assistant à un ou plusieurs spectacles.
Quand vous affirmerez défendre les points suivants :
- un seul mandat en même temps
- limitation à deux mandats identique consécutifs
- parité homme-femme partout
- non éligibilité des personnes condamnées,
on commencera à s'intéresser au reste de vos propositions.
Moi je préfère payer (à sa juste part) des impôts pour qu'une infirmière me soigne, qu'un policier me défende, qu'un instituteur instruise des enfants, pour que l'eau soit accessible, pour avoir des routes etc...
Je n'ai pas d'argent à dépenser pour cotiser et financer un parti ou un homme qui ne pense qu'à ses intérêts personnels. Surtout un banquier!
En arrière à reculons pour 2017.
Mais, c'est aussi passer à côté d'une jeunesse dont il se rendra compte une fois vieux.
"L'honnêteté m'oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste, Mais je fais partie d'un gouvernement de gauche. Mais quelle importance."
Et il répondait à une question sur le fait que c'était la première visite d'un ministre socialiste.
Remis dans son contexte et présentée entièrement, la compréhension est totalement différente.
Saluons l'honnêteté intellectuelle de M. Macron! On peut peut être s'inquiéter de la fin de la déclaration quant à l'importance d'être d'un bord ou de l'autre. Sauf incompréhension cela voudrait donc dire que dans notre belle société néo libérale avancée la politique n'existe plus et que l'avenir de la gouvernance est toute entière dédiée aux technocrates. Autrement dit, non seulement il n'y a plus de valeurs guidant les choix de la nation (au passage supposément exprimées par les électeurs), mais encore seule la doxa économique fondée sur des postulats dont la fausseté est démontrée tous les jours, aurait droit de cité absolu. Autrement dit, Macron n'est ni de droite ni de gauche il est un grand prêtre de droit divin intronisé par la finance. Courage, fuyons!
Le problème c'est l'affichage avec Philippe de Villiers, mauvais virage, qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour faire la une ou trouver un soutien ! Pauvre France !
Les Français ont depuis longtemps identifié l'appartenance de Macron à la mouvance du gouvernement Valls de droite extrême,
personne n'est surpris, ce n'est pas une nouvelle.
Macron (comme J. Attali d'ailleurs) a toujours dit qu'il n'était pas membre du PS, ceci pour garder son indépendance d'esprit et de parole.