Emmanuel Macron a plaidé samedi 24 septembre, en conclusion d'un colloque des "réformistes européens" à Lyon, pour une refondation de l'Union européenne, remède, selon lui, à nombre de maux de la France et des autres pays membres.

Il suggère ainsi d'engager un débat sur l'avenir de l'Europe pendant six à huit mois dans l'ensemble des pays membres pour en tirer une feuille de route fixant de grandes orientations, qui pourrait être soumis à référendum, quitte à ce que cela se solde par une Europe à plusieurs vitesses.

Il souhaite notamment une consolidation de la zone euro, avec un budget commun, plus de solidarité financière entre les pays membres, la création d'un fonds européen pour la défense et d'un système de garde-côtes et de garde-frontières commun.

"La zone euro doit être relancée par plus de solidarité et plus d'investissement",

"Une monnaie sans budget est vouée à l'échec. La zone euro doit être relancée par plus de solidarité et plus d'investissement", a déclaré Emmanuel Macron devant un aréopage de responsables politiques, d'économistes, de représentants de la société civile, du monde syndical et de l'entreprise.

"Nous sommes en train de vivre aujourd'hui un défi migratoire et notre réponse est européenne, en protégeant, en construisant une vraie politique de développement", a-t-il dit.

Il a ainsi plaidé pour "un traitement humain" des migrants "sur leurs lieux d'origine ou dans les pays tiers, au Liban, en Turquie, en Jordanie", et pour une "vraie politique de souveraineté commune" européenne.

Il propose par ailleurs de relever le défi de la transition énergétique "en ayant un vrai marché du CO2 européen" et celui de l'économie numérique "en ayant une vraie régulation européenne crédible face aux acteurs américains et chinois". "L'Europe est le niveau pertinent sur ces grands défis", a fait valoir Emmanuel Macron.

(Avec Reuters)