Pénurie de carburants : Aurore Bergé renvoie TotalEnergies et les syndicats dos à dos

Par latribune.fr  |   |  397  mots
(Crédits : Reuters)
La cheffe de Renaissance (ex-LREM) a fait part de son inquiétude quant à la persistance de la grève dans les raffineries de carburant. Elle accuse TotalEnergies et les syndicats de ne pas se soucier des "Français qui bossent", véritables victimes de ce conflit selon elle.

"C'est pas surtout Total qui est pénalisé, c'est les Français qui bossent, c'est les Français (...) qui se lèvent plus tôt pour essayer de faire plusieurs stations-service le matin et pour pouvoir tout simplement avoir le droit de travailler", a déclaré Aurore Bergé sur BFMTV.

La patronne de la majorité présidentielle à l'Assemblée Nationale a dénoncé les conséquences de la grève dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant. Elle a appelé le gouvernement à accentuer la pression sur les entreprises concernées et les syndicats pour trouver une issue à ce conflit. "La pression doit être mise des deux côtés", a-t-elle estimé.

Aurore Bergé a néanmoins admis que les requêtes des salariés étaient légitimes. "Oui, on a une entreprise (TotalEnergies, ndlr) qui a réalisé des bénéfices exceptionnels. Il est légitime que les salariés demandent à bénéficier de ces résultats exceptionnels qui ont été réalisés aussi grâce à eux", a-t-elle déclaré.

"Ce qui est inacceptable c'est que ces mêmes salariés, à la demande et à la contrainte de la CGT, fassent encore une fois des grèves préventives qui ont un impact sur les français qui travaillent", a-t-elle insisté.

Les ruptures d'approvisionnement ne sont pas généralisées

"Il faut ramener les deux à la raison", a souligné Mme Bergé qui a encore réfuté toute "pénurie" sur le territoire, alors même que de nombreuses stations-service connaissent des ruptures d'approvisionnement.

"Ce n'est pas généralisé sur l'ensemble du territoire", a-t-elle argué. "Et si vous dites le mot +pénurie+, il se passe une angoisse, une peur et tout le monde qui se précipite à la station-service", a-t-elle plaidé, craignant "un effet boule de neige".

Le mouvement de grève initié il y a une dizaine de jours a été reconduit dimanche chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, générant des ruptures de stocks d'essence et de diesel en particulier dans les Hauts-de-France et l'Ile-de-France.

La plus grande raffinerie du groupe TotalEnergies, basée en Normandie, celle de Feyzin (Rhône), la "bio-raffinerie" de La Mède (Bouches-du-Rhône) et le dépôt de carburants de Flandres près de Dunkerque (Nord) sont à l'arrêt, tout comme deux sites de l'américain Esso-ExxonMobil en Normandie et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).