Réformes des retraites : Le Maire tente de recoller les morceaux avec les syndicats

Par latribune.fr  |   |  489  mots
(Crédits : CHARLES PLATIAU)
Sur la réforme des retraites, et notamment la mise en place de l'âge pivot à 64 ans, le gouvernement est ouvert au dialogue avec les syndicats a fait savoir, ce mercredi, Bruno Le Maire. Le ministre de l'Economie a précisé qu'il y a "de la place" pour négocier "les modalités d'atteinte de l'équilibre financier du système des retraites". Une manière de tenter de calmer la colère des partenaires sociaux échaudés la veille par les annonces d'Edouard Philippe sur le sujet.

Des négociations sont encore possibles dans le dossier des retraites. C'est, en substance, le message adressé aux syndicats ce mercredi par Bruno Le Maire, 24 heures après la présentation du projet de réforme des retraites par le Premier ministre Edouard Philippe. Dans le cadre de ce futur texte de loi, l'annonce par le gouvernement du recul de l'âge de départ à la retraite, avec un âge pivot fixé à 64 ans à partir de 2027 afin d'équilibrer financièrement le système, à cristallisé l'ire des partenaires sociaux, CFDT en tête. Ce matin, le ministre de l'Economie a tenté d'arrondir les angles.

"Il y a de la place pour la négociation, que ce soit sur la pénibilité, que ce soit sur les modalités pour parvenir à l'équilibre", a déclaré Bruno Le Maire sur France 2, appelant les syndicats, en particulier la CFDT qui rejette en bloc cette idée, au dialogue.

"Nous proposons l'âge pivot à 64 ans, avec un système de bonus et de malus (...). Est-ce qu'il y a de meilleures solutions ? Peut-être, venons en discuter. Il peut y avoir de meilleures solutions, c'est (aux syndicats) de les apporter. C'est à eux de nous apporter la preuve qu'il existe de meilleures solutions", a estimé le ministre de l'Economie.

Le gouvernement ouvert à toutes propositions

Il estime par ailleurs que les syndicats ont été entendus dans leur demande de construire un système de retraite plus juste. "On a bien vu les ouvertures qu'a fait le premier ministre", avec un équilibre demandé pour 2027 et non 2025 comme envisagé initialement, a-t-il encore insisté. "La CFDT a été largement entendue. Largement dans le principe d'une réforme par points, qu'elle réclame depuis des années et des années, et qui est effectivement un gage de simplicité et de justice. Elle a été entendue sur la pénibilité", qui sera étendue aux fonctions publiques d'Etat, hospitalière et territoriale, a argumenté Bruno Le Maire.

"Ça correspond parfaitement à ce que la CFDT essayait d'obtenir depuis des années. Ce serait dommage que sur un point, qui est un pur point financier, un pur point d'équilibre, qu'il y ait un blocage alors même que nous sommes ouverts à la négociation", a-t-il estimé.

Un peu plus tôt sur BFMTV, le secrétaire d'Etat à l'Action et aux comptes publics, Olivier Dussopt a lui aussi lancé un appel au patron de la CFDT Laurent Berger, qui a "dans son ADN" le fait de faire des propositions. Sur l'âge d'équilibre, il a lui aussi affirmé que le gouvernement était "ouvert" si les partenaires sociaux faisaient des propositions garantissant l'équilibre financier.