Réforme des retraites : Woerth (LR) fustige un texte "d'une complexité inouïe" et "non financé"

Par AFP  |   |  348  mots
(Crédits : BENOIT TESSIER)
"C'est impossible de voter un texte sans savoir comment il va être financé", s'est exclamé le député de l'Oise sur la chaîne télé Public Sénat. "Ça devient d'une complexité inouïe et je ne crois pas aux réformes qu'on n'arrive pas à expliquer", a mis en garde M. Woerth, dont le parti Les Républicains propose de reculer l'âge de départ à la retraite à 64 puis 65 ans, notamment, mais encore revendique "une approche extrêmement différente" sur la question de la pénibilité.

Le président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale Éric Woerth (LR) a assuré mardi que les Républicains ne voteront pas le texte sur la réforme des retraites "sans savoir comment il va être financé".

"C'est impossible de voter un texte sans savoir comment il va être financé", a expliqué le député de l'Oise sur Public Sénat.

"On ne peut pas avoir un texte qui parle de réorganisation, puis dans la pièce d'à-côté, avoir une conférence de financement", a-t-il argumenté en rappelant qu'une bonne partie du texte renvoie à des ordonnances pour les détails" alors que "le diable, il est dans les détails, comme toujours".

"Si vous ne parlez pas d'âge, et si vous ne parlez pas de financement dans une réforme des retraites (...), vous ne parlez pas de l'essentiel", a fait valoir l'ancien ministre du Budget.

Demande d'accélération des travaux sur le financement

Le chef de file des députés LR, Damien Abad, avait demandé le 15 janvier dans un courrier adressé au Premier ministre, d'accélérer les travaux de la conférence de financement sur les retraites, pour qu'elle rende ses conclusions avant l'examen de la réforme en première lecture à l'Assemblée qui débutera le 17 février.

"Ça devient d'une complexité inouïe et je ne crois pas aux réformes qu'on n'arrive pas à expliquer", a mis en garde M. Woerth.

Pénibilité : LR revendique "une approche extrêmement différente"

"Et puis il y a évidemment une approche très différente des Républicains", pour cette réforme, notamment "sur la pénibilité", a-t-il ajouté.

Sur ce dernier sujet, LR propose "une approche extrêmement différente de l'approche qui est aujourd'hui prônée dans le texte qui est une approche métier par métier et qui renvoie toujours à un moment donné à des négociations par branche".

LR veut reculer l'âge de départ à la retraite à 64 puis 65 ans, avec en contrepartie des mesures sur la pénibilité et les petites pensions.