Retraites : "totalement déterminé", Édouard Philippe annonce une salve de réunions à Matignon

Par AFP  |   |  317  mots
(Crédits : Reuters/Charles Platiau)
Au 13e jour de grève des transports qui culmine aujourd'hui avec la première mobilisation syndicale unitaire, et alors que le remplaçant de Delevoye n'est pas encore désigné, le gouvernement entend montrer qu'il tient la barre d'une main ferme. En l'occurrence, Edouard Philippe, en nouveau capitaine de la négociation, martèle que "le dialogue avec les organisations syndicales n'a jamais été rompu" en annonce tambour battant une salve de réunions à Matignon : demain mercredi, plusieurs réunions bilatérales de travail; et jeudi, une réunion multilatérale.

Le Premier ministre, Édouard Philippe, a affirmé mardi sa "détermination totale" à mener à bien la réforme des retraites, au treizième jour d'une grève des transports et lors d'une troisième journée de mobilisation syndicale.

"Ma détermination, celle du gouvernement, celle de l'ensemble de la majorité est totale", a-t-il lancé lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Elle est totale sur la création de ce régime universel et sur la nécessité de faire prévaloir l'équilibre du système futur et la remise à l'équilibre du système actuel", a ajouté le chef du gouvernement.

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient mardi contre la réforme des retraites, pour la première fois à l'appel de l'ensemble des syndicats, d'ores et déjà invités à Matignon mercredi pour des discussions afin de trouver le chemin d'une sortie de crise avant Noël.

"Je n'ai pas peur du débat"

Plus de 200.000 manifestants étaient comptabilisés en début d'après-midi dans une quarantaine de cortèges, selon des chiffres de la police et des préfectures comptabilisés par l'AFP.

"Le dialogue avec les organisations syndicales n'a jamais été rompu et je me permets de vous confirmer que, demain, à Matignon, se tiendront une série de réunions bilatérales de travail et que jeudi se tiendra une multilatérale", a rappelé Édouard Philippe devant les députés.

"Il y a pas de disparition du dialogue social: au contraire, il y a un dialogue social intense", a encore martelé le Premier ministre, qui a affirmé ne pas avoir "peur" du débat parlementaire.

"Je n'ai pas peur du débat parce que je suis convaincu que ce régime universel apportera un plus, et je constate qu'une partie - y compris de ceux qui défilent aujourd'hui, les organisations syndicales - sont d'accord avec moi", a-t-il ajouté.