Sanofi abuse-t-il des contrats précaires ?

Selon la CGT, le taux de précaire se situe aux alentours de 18% dans l'entreprise. Faux, répond Sanofi, qui parle de 11% de CDD et d'intérims sur 27.000 emplois.
Selon la CGT, le site de Le Trait (Seine-Maritime) serait le plus touché avec 379 contrats précaires (hors CDD de formation) pour 853 CDI, soit environ 30% des effectifs en contrats temporaires.

La CGT du groupe pharmaceutique Sanofi a dénoncé lundi "l'utilisation abusive de mains d'œuvres précaires", avançant le chiffre de 130 salariés ayant obtenu gain de cause auprès des prud'hommes depuis 2014. Selon la CGT, 50 salariés ont obtenu la requalification de leur contrat en CDI (dont 45 sur le site du Val-de-Reuil, dans l'Eure) et 80 ont reçu un total de 3,5 millions d'euros d'indemnités.

Lors du dernier procès, le 16 décembre dernier, 15 anciens salariés ont obtenu chacun en moyenne 80.000 euros d'indemnités, a déclaré le syndicat à l'AFP. Selon la CGT, le nombre de CDD et d'intérimaires a fortement augmenté entre 2007 et 2016, passant d'environ 2.500 personnes à 4.000. Le syndicat estime que le taux de précaires se situe à 18%, "alors même que la santé financière (du groupe) n'est plus à démontrer".

Sanofi fait valoir ses contrats d'apprentissage

Interrogée par l'AFP, la direction a de son côté indiqué que "le volume de contrats temporaires, incluant intérimaires et contrats à durée déterminée (CDD), chez Sanofi en France est resté stable autour de 11% ces dernières années, sur un effectif total de 27.000 emplois".

"La plupart de ces contrats temporaires vise à faire face à un surcroît d'activités inhérent à notre métier (pics épidémiologiques comme grippe saisonnière)", a-t-elle ajouté. "En complément, nous avons en permanence près de 1.400 jeunes en contrat d'apprentissage."

Sanofi fait valoir qu'il a "sur les deux dernières années, recruté 2.000 salariés en contrat à durée indéterminée (CDI), ce qui est supérieur aux engagements pris en 2013 dans le cadre du contrat de génération (500 contrats à durée indéterminée avaient été fixés à l'origine)".

30% de précaire en Seine-Maritime ?

Selon la CGT, le site de Le Trait (Seine-Maritime) serait le plus touché avec 379 contrats précaires (hors CDD de formation) pour 853 CDI, soit environ 30% des effectifs en contrats temporaires. Une précarisation des effectifs "intolérable" qui, pour la CGT, est "préjudiciable" à la qualité de la production.

"Nous sommes sur une situation socialement pas acceptable, mais qui économiquement et d'un point de vue sanitaire n'est pas bonne non plus", a déclaré à l'AFP Thierry Bodin, coordinateur CGT à Sanofi, évoquant des problèmes de formations et un turnover important.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 03/01/2017 à 9:17
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Plutôt que de suivre les recommandations de la CGT, SANOFI aurait intérêt à délocaliser hors de France, l'ensemble de ses effectifs industriels !

à écrit le 03/01/2017 à 9:00
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Et Sanofi, la multinationale pour qui le peuple français paye directement e très cher son incompétence, avidité et son irresponsabilité, on peut les croire sur paroles hein ! Enfin faut pas trop compter sur la CGT pour dénoncer ces faits non plus...

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