SNCF : Edouard Philippe s'attend à un débat "intense"

Par latribune.fr  |   |  376  mots
(Crédits : Reuters)
Edouard Philippe a dit s'attendre mardi soir à un débat "intense" autour de la réforme de la SNCF qui "commence" avec la présentation mercredi du projet de loi autorisant le gouvernement à légiférer par ordonnances.

"Le débat commence, et je ne doute pas une seconde qu'il sera intense", a déclaré le Premier ministre lors de sa session hebdomadaire de réponses aux internautes sur Facebook. M. Philippe venait de recevoir pendant une heure le dirigeant de la CGT Philippe Martinez, qui venait lui présenter un contre-rapport établi par le syndicat.

Un échange "utile" et "intéressant"

Le chef du gouvernement a évoqué un échange "utile" et "intéressant", quand M. Martinez est ressorti de l'entretien en accusant le gouvernement de "choisir l'affrontement" avec les cheminots.

"On peut être parfois pas très loin sur un certain nombre d'éléments de constat. Sur des éléments de solution, je suis pas sûr qu'on puisse se rapprocher sur tous les sujets, c'est la moindre des choses que de le dire. Mais il y a aussi je crois une volonté de dialoguer en tout cas c'est ce que j'ai essayé d'expliquer à mes interlocuteurs", a déclaré le Premier ministre.

"Même quand on n'est pas d'accord, on a tout à gagner à discuter. On a tout à gagner à comprendre des arguments formulés, y compris par des gens avec qui on n'est pas d'accord" car "on peut parfois intégrer les choses et avoir une solution qui est un peu meilleure que celle qu'on aurait imaginée tout seul", a-t-il affirmé.

D'autres rendez-vous avec les syndicats pourraient suivre, a-t-il dit.

"La porte de Matignon est ouverte"

Selon Matignon, le Premier ministre "a confirmé sa méthode et sa volonté d'être à l'écoute des différentes parties prenantes de la réforme ferroviaire".

Concernant la concertation de deux mois pilotée par la ministre des Transports Elisabeth Borne, "une vingtaine de réunions a déjà eu lieu et une cinquantaine d'autres sont prévues jusqu'à la fin du mois d'avril", a-t-on précisé dans l'entourage de M. Philippe.

"La porte de Matignon est ouverte, mais les discussions de fond ont lieu au ministère des Transports", a-t-on souligné.

Les syndicats de la SNCF diront jeudi, après une réunion en intersyndicale (CGT, Unsa, SUD, CFDT), s'ils lancent une grève et quand. Une première démonstration de force est attendue le 22 mars avec une manifestation nationale à Paris.

(avec l'AFP)