Soins dentaires : les dentistes demandent 2,5 milliards d'euros

Par latribune.fr  |   |  324  mots
Les négociations entre l'Assurance maladie et les syndicats doivent s'achever fin janvier.
Des négociations sont en cours entre l'Assurance maladie et les syndicats pour adopter une nouvelle convention.

En pleine discussion avec la Sécu, les dentistes estiment qu'il faudrait une enveloppe de 2,5 milliards d'euros pour revaloriser les soins dentaires. Pour Catherine Mojaïsky, la présidente de la CNSD (Confédération nationale des syndicats dentaires), cette somme "est nécessaire si l'on prend en compte ce que coûtent réellement les soins dentaires". Ces derniers regroupent les 61 actes les plus fréquemment pratiqués.

Mais vu l'état des finances de la Sécurité sociale, l'objectif semble impossible à atteindre, et le CNSD a  bien conscience. Selon Catherine Mojaïsky, s'il est entendu que  "la Sécu n'a pas [les 2,5 milliards d'euros, ndlr]  (....) on mérite au moins autant que les médecins" . Ces derniers ont obtenu un investissement qui atteindra 980 millions d'euros en 2019 pour revaloriser les honoraires. Or, le budget 2017 de la Sécurité sociale ne prévoit pour l'instant que 200 millions d'euros pour les soins dentaires. Le texte sera examiné la semaine prochaine en seconde lecture à l'Assemblée nationale.

Des tarifs inchangés depuis 1988

La négociation pour l'adoption d'une nouvelle convention entre les syndicats de chirurgiens dentistes et l'Assurance maladie, qui a débuté fin septembre, prévoit notamment de plafonner le tarif des prothèses et de revaloriser les soins conservateurs (comme le traitement d'une carie ou un détartrage). Des soins de base qui, selon les syndicats, représentent 25% des honoraires des chirurgiens dentistes, mais 52% de leurs actes.

Pour le président de l'Union dentaire, Philippe Denoyelle, il faut "de vraies revalorisations" et que "l'on prenne en compte les nouvelles technologies. Aujourd'hui les remboursements se basent sur des techniques datant de 20,30, 40 ans". "La Sécu rembourse 75 euros pour une couronne, un tarif inchangé depuis 1988", déplore-t-il.

Les négociations doivent s'achever fin janvier. Faute d'accord au 1er février, un amendement ajouté au prochain budget de la Sécu prévoit l'intervention d'un règlement arbitral. "Un ultimatum" dénoncé par les syndicats.

 (Avec AFP)