Soupçons d'escroquerie : Thomas Fabius libre après 12 heures de garde à vue

Par latribune.fr  |   |  307  mots
Les enquêteurs s'intéressent notamment à l'acquisition en 2012 d'un appartement à Paris pour sept millions d'euros.
Le fils du chef de la diplomatie française a été entendu au siège de la police judiciaire à Nanterre qui le soupçonne de "faux", "blanchiment" et "escroquerie". Son entourage le dit "soulagé d'avoir enfin pu s'expliquer dans le cadre de cette enquête".

Publié le 15/12 à 18h30, mis à jour le 16/12 à 10h26.

Thomas Fabius, fils du ministre français des Affaires étrangères, est ressorti libre de sa garde à vue en début de nuit après douze heures d'audition à Nanterre dans le cadre d'une enquête pour "faux", "escroquerie" et "blanchiment", a-t-on appris mercredi auprès de son entourage. Il devrait être entendu dans les semaines à venir par un juge d'instruction, précise-t-on de même source.

"(Il) est soulagé d'avoir enfin pu s'expliquer dans le cadre de cette enquête", dit-on dans son entourage.

Une information judiciaire visant Thomas Fabius avait été ouverte fin juin 2013. Il n'avait jamais été entendu jusque-là, a-t-on précisé dans son entourage. Les juges d'instruction du pôle financier René Cros et Roger Le Loire s'intéressent "aux différents flux financiers" autour de la personne du fils de Laurent Fabius, qui dirige une société de conseil financier baptisée TF Conseils depuis 2005. Son appartement, boulevard Saint-Germain à Paris, a été perquisitionné, rapportait mardi la chaîne iTELE.

Un appartement à 7 millions d'euros

Une enquête préliminaire le visant avait été ouverte en 2012 pour "tentative d'escroquerie et faux", à la suite d'une plainte déposée pour des faits remontant à novembre 2011.

La justice s'intéresse depuis 2013 à l'acquisition par Thomas Fabius en 2012 d'un luxueux appartement de 280 m2 dans le VIIe arrondissement de Paris pour la bagatelle de 7 millions d'euros. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, avait alors appelé à faire la distinction entre le ministre et son fils. "Cette affaire concerne monsieur Fabius, prénom Thomas, qui n'est pas membre du gouvernement, il est important de ne pas tout mélanger", avait-elle dit.

Thomas Fabius est également visé par un mandat d'arrêt aux Etats-Unis pour avoir émis des chèques sans provision pour un montant supérieur à 3,5 millions de dollars (soit 3,2 millions d'euros) en mai 2012.

(Avec Reuters)