Tiers payant : la ministre de la Santé revoit sa position

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a assuré, mardi 11 juillet, que le tiers payant chez le médecin "sera généralisé", une semaine après avoir annoncé qu'elle souhaitait "éviter son obligation".
Le tiers payant "sera généralisé, c'est vraiment une question d'équité et d'accès aux soins", avance Agnès Buzyn.

Près de deux ans après l'adoption définitive de la loi sur la modernisation du système de santé, la mise en place du tiers payant (dispense d'avance de frais) pose question. "Il sera généralisé, c'est vraiment une question d'équité et d'accès aux soins puisque beaucoup de Français renoncent à aller se faire soigner parce qu'ils ne veulent pas avancer l'argent chez un médecin, c'est donc impératif d'aller vers un tiers payant généralisé", a déclaré sur France Inter Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, mardi 11 juillet.

Pourtant, dans une interview mercredi dernier, Mme Buzyn avait indiqué avoir confié une mission à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur "la faisabilité technique" du dispositif expliquant que son objectif était "d'éviter l'obligation de tiers payant généralisé".

"J'ai horreur des obligations", avait dit la ministre qui confirmait l'engagement pris par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de rendre le dispositif "généralisable", c'est-à-dire facultatif, et non "généralisé".

Lunettes, soins dentaires, prothèses auditives : un travail à mener "filière par filière"

La dispense d'avance de frais, fortement combattue par les médecins libéraux, doit devenir un droit pour tous les Français à partir du 1er décembre. Toutefois, la loi de 2016 ne prévoit pas de sanctions pour les médecins refusant d'appliquer la mesure, que le Conseil constitutionnel a limité à la seule part remboursée par la Sécurité sociale.

"Aujourd'hui nous regardons la mise en œuvre de ce tiers payant qui pose des problèmes techniques et nous souhaitons que des médecins trouvent une facilité dans ce tiers payant, pas une difficulté supplémentaire, nous avons besoin de leur donner du temps médical, plutôt que du temps administratif", a ajouté mardi matin la ministre.

"Oui nous allons y aller, la question est de savoir avec quelle méthode pour que cela fonctionne pour tout le monde",  a-t-elle poursuivi. Interrogée sur le respect du calendrier, elle a précisé "attendre" le rapport de l'Igas en septembre "pour décider".

Également questionnée sur la promesse que tous les Français aient accès à des offres de mutuelles "sans aucun reste à charge" pour les soins dentaires, les lunettes et les prothèses auditives, la ministre a expliqué que le sujet était "complexe".

Il "nécessite de travailler avec tous les acteurs de la filière, les complémentaires santé, mais aussi les producteurs de lunettes. Nous allons travailler filière par filière pour définir un panier de soins minimal, qui permette à tout un chacun d'avoir accès à des soins de qualité", a-t-elle détaillé.

"Les travaux commenceront en septembre et nous nous donnons tout le quinquennat pour y arriver", a-t-elle redit.

(avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 19/03/2018 à 8:27
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Mme buzyn ferait bien de passer 24h dans les services d urgences des hôpitaux où le personnel souffre ou il y a 7h d attente minimum où les malades restent sur les brancards en attendant de leur trouver un lit . C est vrai pour elle il est plus fac...

à écrit le 11/07/2017 à 16:37
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Je verse 175 euros par mois à ma mutuelle , les frais dentaires et les lunettes sont très peu remboursés. Pourquoi ne pas verser cette somme directement à la Sécurité sociale si celle-ci garantissait un meilleur remboursement.

le 11/07/2017 à 17:41
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J'ignore votre âge, mais il est probable que vous payez, solidarité oblige, pour les personnes plus âgées. A partir de 60/70 ans, les soins représentent un gros budget.

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