Valls donne un nom à son action : "social-réformisme"

Par latribune.fr  |   |  421  mots
Agacé de faire taxer de social-libéral, le Premier ministre a qualifié son action de "social-réformisme".

Il grinçe des dents explique l'AFP à chaque fois que ses positions sont qualifiées de "social-libérales". Du coup Manuel Valls a voulu donné un nom à son action : le "social-réformisme". "Il m'apparaît important de nommer notre action. Et j'ai tenu à le faire d'abord ici, sur le terrain, auprès de vous militants (...). Notre action s'inscrit pleinement dans son époque: elle est social-réformiste", a lancé le Premier ministre à ses auditeurs, lors de la Fête de la Rose de Bourg-de-Péage (Drôme), ce dimanche. Un terme qu'il avait déjà employé cette semaine dans Des Paroles et Des Actes sur France2.

Lutter contre les dérives de la mondialisation

Pour lui, le social-réformisme permet de faire face aux dérives de la mondialisation, mondialisation qui "percute" la République "de plein fouet".  Manuel Valls cherche à s'attaquer aux inégalités "avant qu'elles ne se forment, plutôt qu'en les corrigeant après coup, et donc forcément à la marge", a-t-il fait valoir.

Il a estimé que le "choix courageux" fait par le Premier ministre grec Alexis Tsipras de rester dans la zone euro au prix d'une poursuite de l'austérité était un "enseignement" "pour toutes les gauches en Europe".

"Dans un monde qui change plus vite que jamais, dans une France qui doit embrasser des défis inédits, nous devons savoir constamment réinventer les solutions pour répondre aux exigences du moment", a fait valoir le Premier ministre.

Une partie de la gauche préfère l'attentisme

Ce dernier a opposé son action au conservatisme, qu'il soit de droite ou de gauche. Une partie de la gauche, a-t-il noté, préfère se réfugier "dans un attentisme aussi confortable que mortel". Certains syndicats, "par principe, refusent d'avancer", notamment sur le statut des fonctionnaires. Enfin, "une partie des élites" du pays contribue à "enfermer, empêcher, entraver".

Pour lui, "assurer le social-réformisme, c'est d'abord continuer de tout faire pour la croissance, et donc de tout faire pour l'emploi". Et cela implique de "persévérer sans dévier du cap fixé: baisse du coût du travail et soutien à la compétitivité de nos entreprises".

"En d'autres termes: le pacte de responsabilité et de solidarité ! Tout le Pacte ! Le Pacte jusqu'au bout !", a-t-il lancé en demandant plus "d'audace" au patronat.

Manuel Valls a notamment enjoint au patronat "de prendre ses responsabilités" pour permettre à la négociation sur les retraites complémentaires d'aboutir, d'autant que la CFDT "a fait des propositions courageuses d'économies".