Accord UE-Chine : Paris sera "extrêmement ferme" sur le travail forcé des Ouïghours

Par AFO  |   |  309  mots
(Crédits : Reuters)
En pleine crise diplomatique entre l'Union européenne et la Chine sur la question des Ouïghours, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a exprimé en termes frappants la position du gouvernement, estimant ce jeudi que "ce qui se passe avec les Ouïghours est totalement inacceptable et même choquant, bouleversant: on parle de travail forcé, on parle d'internements forcés, on parle de mutilations, de situations terribles, et c'est absolument inacceptable".

La France sera "extrêmement ferme" sur le sujet du travail forcé dans le cadre des discussions en cours sur l'accord commercial UE-Chine, a assuré jeudi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal en pleine crise diplomatique sur la question des Ouïghours.

"C'est pour nous une opportunité aussi de faire valoir nos principes et nos valeurs et nous serons extrêmement clairs et fermes sur cette question du travail forcé dans le cadre de ces négociations", a-t-il souligné sur France Inter.

Il a considéré que "ce qui se passe avec les Ouïghours est totalement inacceptable et même choquant, bouleversant: on parle de travail forcé, on parle d'internements forcés, on parle de mutilations, de situations terribles, et c'est absolument inacceptable".

Un accord commercial avec des clauses sur le travail forcé

L'accord UE-Chine sur les investissements a été conclu le 30 décembre mais sa signature n'est pas attendue avant plusieurs mois. Il comporte des références aux conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT), notamment sur le travail forcé.

Paris avait défendu en janvier cet accord en y voyant un "levier inédit" pour obtenir de Pékin des avancées au sujet des droits de l'homme.

Sanctions UE-États-Unis-Canada, la Chine riposte

Condamnant la persécution des musulmans Ouïghours du Xinjiang, les Européens, les États-Unis et le Canada ont sanctionné lundi quatre dirigeants et une entité de la région chinoise, et les ambassadeurs chinois ont été convoqués dans plusieurs pays européens, dont la France et l'Allemagne.

Pékin, qui a dénoncé "l'intimidation et l'hypocrisie" des Européens, a immédiatement riposté avec des sanctions contre une dizaine de personnalités européennes, dont cinq élus du Parlement européen, toutes accusées "de propager des mensonges" en s'appuyant sur des études que la Chine estime biaisées.