Affaire Kashoggi : Donald Trump menace Ryad d'un "châtiment sévère"

Par latribune.fr  |   |  409  mots
Donald Trump s'est dit prêt à sanctionner l'Arabie Saoudite si son implication dans la disparition de Jamal Kashoggi était démontrée. (Crédits : Leah Millis)
Le président américain a laissé entendre que l'Arabie Saoudite pourrait être derrière la disparition de Jamal Kashoggi à Istanbul, et ce, malgré les démentis de Ryad. Donald Trump a promis des mesures punitives si l'implication de l'Arabie Saoudite était prouvée.

Le président américain Donald Trump a estimé que l'Arabie saoudite pourrait être derrière la disparition du journaliste Jamal Khashoggi, et que si tel était le cas, son pays infligerait un "châtiment sévère" au royaume.

"Pour l'instant, ils démentent (leur implication) et la démentent vigoureusement. Est-ce que ça pourrait être eux? Oui", a dit le président dans un entretien à la chaîne CBS, enregistré jeudi et diffusé samedi, ajoutant que si l'Arabie saoudite s'avérait effectivement responsable, il y aurait "un châtiment sévère".

Le président américain joint sa voix à d'autres dont celle de la directrice du FMI qui s'est dite "horrifiée" par la disparition du journaliste saoudien, exilé aux Etats-Unis et correspondant pour le Washington Post. Christine Lagarde a toutefois confirmé qu'elle se rendrait au sommet économique multilatéral organisé fin octobre à Ryad, appelé aussi le "davos du désert".

Emmanuel Macron sort aussi de son silence

Le président français s'est également exprimé sur le sujet sur France 24 ce samedi matin. Emmanuel Macron a qualifié les faits de "graves, très graves", minimisant les liens de la France avec l'Arabie Saoudite en rappelant que ce pays "n'est pas un grand client de la France"

Plusieurs médias, dont le Financial Times, The New York Times et The Economist ont retiré leur soutien à cette conférence, vitrine du pharaonique plan "Vision 2030" de l'Arabie Saoudite, censé transformer le premier exportateur mondial de pétrole en géant technologique et touristique.

Le patron d'Uber, Dara Khosrowshahi ne devrait pas s'y rendre comme le milliardaire britannique Richard Branson, fondateur du groupe Virgin.

Plusieurs médias, dont le Financial Times, The New York Times et The Economist ont retiré leur soutien à cette conférence, vitrine du pharaonique plan "Vision 2030" de l'Arabie Saoudite, censé transformer le premier exportateur mondial de pétrole en géant technologique et touristique.

Le patron d'Uber, Dara Khosrowshahi ne devrait pas s'y rendre comme le milliardaire britannique Richard Branson, fondateur du groupe Virgin.

Ryad dément

L'Arabie saoudite a démenti samedi toute intention de "tuer" le journaliste dissident Jamal Khashoggi disparu à Istanbul depuis son entrée le 2 octobre dans le consultat saoudien.

Le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Abdel Aziz ben Saud ben Nayef, a dénoncé dans une déclaration officielle comme des "mensonges sans fondement" les affirmations selon lesquelles le journaliste avait été assassiné dans ce consulat.

(Avec agences)