L'Allemagne est touchée par une vague de violence. Ce dimanche, deux jours seulement après une fusillade à Munich faisant 9 morts, une femme a été tuée dans l'après-midi par un réfugié syrien à coup de machette à Reutlingen dans le sud de l'Allemagne, puis, dans la soirée, à Ansbach, en Bavière, près de Nuremberg un autre ressortissant syrien de 27 ans dont la demande d'asile avait été refusée il y a un an, a déclenché une explosion devant un restaurant, blessant 12 personnes, dont 3 grièvement.
Peu avant, l'homme s'était vu refuser l'entrée du festival de musique Ansbach Open qui s'y tenait dimanche, a précisé le ministre de l'Intérieur, Joachim Herrmann, lors d'une conférence de presse. Deux mille personnes ont été évacuées du festival après l'explosion.
Explosifs dans son sac à dos
Ses intentions, se suicider ou "emporter d'autres dans sa mort", restent encore floues, a poursuivi le ministre. La quantité d'explosifs retrouvée dans son sac à dos aurait cependant pu tuer bien plus de personnes, a-t-il dit.
La panique s'est emparée de la ville dimanche soir après l'explosion, les incidents se multipliant en Allemagne, rapporte un habitant d'Ansbach, Thomas Debinski.
"Tout à coup, vous entendez une forte (...) détonation, c'est comme un son d'explosion", a-t-il dit, ajoutant que les gens "paniquaient vraiment".
Quatre attentats en une semaine
C'est le quatrième incident violent à survenir en Allemagne en une semaine. Vendredi, neuf personnes ont été tuées dans un centre commercial à Munich par un adolescent de 18 ans fasciné par les tueries de masse.
Plus tôt dimanche, une femme enceinte a été tuée à Reutlingen dans le Bade-Wurtemberg (sud de l'Allemagne) par un réfugié syrien âgé de 21 ans et armé d'une machette, l'acte terroriste a été écarté.
Lundi dernier, cinq personnes ont été blessées dans un train par un jeune pakistanais qui les a attaqués à coups de hache et de couteau avant d'être abattu par la police. L'attaque a été revendiquée par l'organisation djihadiste Etat islamique.
La série d'incidents est susceptible de nourrir le malaise de l'opinion publique quant à la politique d'accueil des réfugiés menée par la chancelière allemande Angela Merkel, en vertu de laquelle plus d'un million de migrants sont entrées en Allemagne.
(Reuters)