Banque d'investissement asiatique (AAIB) : la Russie veut être de la partie

Par latribune.fr  |   |  311  mots
"J'aimerais vous informer que le président Vladimir Poutine a décidé que la Russie va participer au capital de la banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB)", a déclaré samedi le vice-Premier ministre russe, Igor Chouvalov.
La Russie intensifie actuellement ses efforts diplomatiques pour se rapprocher de la Chine, notamment à cause d'un embargo économique imposé par les puissances occidentales en raison du rôle de Moscou dans le conflit ukrainien.

Au tour de la Russie de faire part de son intérêt pour la banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) promue par Pékin. Alors que le ministère chinois des Finances vient d'annoncer que le Royaume-Uni et la Suisse rejoignaient l'AAIB, le vice-Premier ministre russe, Igor Chouvalov, cité par l'agence de presse russe RIA Novosti, a déclaré samedi au forum international de Boao, dans l'île méridionale de Hainan:

"J'aimerais vous informer que le président Vladimir Poutine a décidé que la Russie va participer au capital de la banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB)"

Un revers pour Washington

Projet dévoilé en octobre, la nouvelle banque de développement AIIB - qui devrait être basée à Pékin - est critiquée par Washington, qui domine historiquement les institutions internationales de financement et a été pris de court par l'initiative chinoise.

Les alliés historiques des Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie et cette semaine la Corée du Sud, ont tous demandé à adhérer à cette banque dont l'objectif sera de financer des travaux d'infrastructures en Asie avec un capital initial de 50 milliards de dollars (46 milliards d'euros).

Diplomatie

La Russie intensifie actuellement ses efforts diplomatiques pour se rapprocher de la Chine, notamment à cause d'un embargo économique imposé par les puissances occidentales en raison du rôle de Moscou dans le conflit ukrainien.

"Nous sommes heureux d'avoir l'opportunité de consolider la coopération entre la Chine et l'Union économique eurasiatique" a ajouté Igor Chouvalov, en référence à la zone de libre-échange créée sous l'impulsion de Poutine entre la Russie, le Kazakhstan, l'Arménie et le Bélarus et entrée en vigueur en janvier.

La Chine s'intéresse pour sa part particulièrement aux vastes ressources d'hydrocarbures de la Russie, qui souffre de la chute des prix du pétrole.