Birmanie : le parti d'Aung San Suu Kyi gagne les élections

La Ligue nationale pour la démocratie de l'opposante birmane a remporté la majorité absolue. Barack Obama a salué la tenue d'élections pluralistes.
Dès mercredi, le président birman, Thein Sein, et le chef des forces armées, Min Aung Hlaing, avaient reconnu la victoire d'Aung San Suu Kyi.

La victoire était attendue, mais elle n'a été officialisée que vendredi 13 novembre par la commission électorale. La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a remporté la majorité absolue au Parlement lors des premières élections libres organisées dans le pays depuis 25 ans.

Dès mercredi, le président birman, Thein Sein, et le chef des forces armées, Min Aung Hlaing, avaient félicité Aung San Suu Kyi pour avoir remporté la majorité des sièges.

Des élections libres

Le président américain avait fait de même lors d'un entretien téléphonique mercredi soir. Barack Obama a notamment "félicité (Aung San Suu Kyi) pour ses efforts infatigables et ses sacrifices pendant de si nombreuses années afin de promouvoir une Birmanie plus pluraliste, pacifique et démocratique", a précisé la Maison blanche dans un communiqué.

Le président des Etats-Unis a également téléphoné au président birman, Thein Sein, pour le féliciter d'avoir organisé des élections pluralistes. "Il a dit que l'Amérique continuerait de coopérer avec le gouvernement birman", a déclaré en Birmanie le porte-parole de la présidence et ministre de l'Information, Ye Htut..

En 1990, la junte militaire birmane avait refusé de reconnaître la victoire écrasante de la LND, deux ans après avoir réprimé dans le sang les manifestations pacifiques de l'opposition. Aung San Suu Kyi avait reçu l'année suivante le prix Nobel de la paix.

Certaines minorités n'ont pas pu voter

Le secrétaire général des Nations unies a aussi félicité jeudi l'opposante birmane. Ban Ki-moon, qui a également félicité le président birman pour ses réformes en faveur de la démocratie, a cependant déploré que certaines minorités, notamment les Rohingya, n'aient pas pu voter.

Près de 140.000 des 1,1 million de Rohingya, dont la plupart sont apatrides, restent déplacés depuis les affrontements meurtriers avec des bouddhistes en 2012 dans l'Etat de Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie.

(Avec Reuters)

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