Brexit : les travaillistes vont proposer un divorce amiable avec l'UE plutôt qu'une rupture brutale

Par latribune.fr  |   |  566  mots
Les députés travaillistes vont déposer une série d'amendements en faveur d'un Brexit souple, jeudi, lors de la première séance plénière de la Chambre des communes consacrée au débat sur le projet de loi sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, rapporte le Times samedi.

Les députés travaillistes vont déposer une série d'amendements en faveur d'un Brexit souple, jeudi, lors de la première séance plénière de la Chambre des communes consacrée au débat sur le projet de loi sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, rapporte le Times samedi.

Le quotidien cite une lettre adressée par le parti travailliste au ministre du Brexit, David Davis, plaidant en faveur d'un divorce amiable avec l'UE plutôt qu'une rupture brutale. Lors de la séance, les travaillistes ont l'intention d'interpeller la Première ministre Theresa May pour lui demander d'apporter plusieurs changements à son projet de loi entérinant la fin de l'appartenance la Grande-Bretagne au bloc communautaire.

Transposition des nouvelles règles européennes en droit britannique

L'opposition souhaite notamment que les nouvelles lois européennes en matière de droits des salariés, d'environnement et de protection des consommateurs puissent être transposées en droit britannique.

Les travaillistes entendent également plaider en faveur d'un maintien du Royaume-Uni au sein de l'union douanière, dans le marché unique et sous l'autorité de la Cour de justice de l'UE pendant une période transitoire. L'opposition espère, par cette initiative, s'attacher le soutien des députés conservateurs pro-européens alors que le parti de Theresa May a perdu sa majorité absolue aux Communes.

Macron demande à Londres de faire des progrès dans les négociations

Jeudi dernier, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte ont pressé jeudi le Royaume-Uni de faire "des progrès" dans ses négociations avec l'Union européenne sur le Brexit, en particulier concernant la facture qu'il devra acquitter en quittant l'UE.

 "Il n'y a qu'un seul mandat c'est celui des lignes directrices agréées à 27, c'est-à-dire une procédure en deux phases. Et seulement quand des progrès suffisants constatés par M. (Michel) Barnier (négociateur en chef de l'UE) auront été faits pourront s'ouvrir les phases futures", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une déclaration conjointe avec Mark Rutte à l'issue d'un entretien.

"Nous sommes très vigilants à défendre les intérêts de l'Union européenne dans ce contexte", ajouté le chef de l'Etat.

Une mise au point, alors que le troisième round des négociations entre l'UE et le Royaume-Uni s'est achevé jeudi sans percée significative, butant principalement sur la question de la facture du Brexit.

Divorce programmé le 29 mars 2019 à minuit

"Nous sommes préoccupés par le rythme d'avancée des négociations", a renchéri Mark Rutte faisant valoir que "le temps passe", alors que le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne est programmé le 29 mars 2019 à minuit. "Nous ne pouvons parler de l'avenir tant que nous n'avons pas réalisé suffisamment de progrès", a-t-il ajouté.

"Lors du conseil européen du mois d'octobre, nous déterminerons si suffisamment de progrès ont été accomplis mais pour le moment, malheureusement, ce n'est pas le cas", a insisté le Premier ministre néerlandais. "Nous lançons un appel au Royaume uni et à son gouvernement pour réaliser des progrès".

Outre la facture de sortie de l'UE, le respect des droits des expatriés européens au Royaume-Uni le sort de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, sont au coeur des négociations.