Compétitivité mondiale : la France recule (un peu)

Par latribune.fr  |   |  476  mots
Des ouvriers travaillent sur la ligne de production Nissan dans l'usine Renault de Flins, près de Paris.
Selon le Forum économique mondial, la France dispose de nombreux atouts, comme ses infrastructures et son écosystème de l'innovation, mais est rattrapé par un "faible environnement macroéconomiques". résultat, le pays perd une place au classement.

La compétitivité de la France a légèrement baissé selon le dernier rapport de la compétitivité mondiale 2017/2018 du Forum économique mondial (WEF), établi tous les ans et diffusé mercredi. Selon cette publication, la France se classe au 22e rang, perdant une place par rapport au classement de l'année dernière et s'éloignant encore un peu plus de sa 15e place obtenue en 2010, selon le WEF, qui organise chaque année le Forum de Davos.

L'étude du WEF, réalisée auprès de 14.000 chefs d'entreprises dans 137 pays, donne un classement mondial des pays les plus compétitifs, sur la base de 12 piliers, considérés comme des indicateurs de la compétitivité. Il s'agit notamment des infrastructures, de l'environnement macroéconomique, de la santé, de l'éducation primaire, de l'efficacité du marché du travail ou de l'innovation.

Un graphique de notre partenaire Statista.

La Suisse en pôle position

La France dispose de plusieurs atouts, note le WEF, comme "ses infrastructures, son grand marché globalement intégré et un écosystème de l'innovation" qui figure parmi les vingt meilleurs. Mais il est rattrapé par un "faible environnement macroéconomique", en raison de sa dette publique et son déficit budgétaire, et "un marché du travail historiquement assez rigide", deux domaines sur lesquels les efforts du président Emmanuel Macron devront probablement se concentrer, juge le WEF.

Plus globalement, la Suisse conserve sa première place d'économie la plus compétitive au monde, devant les Etats-Unis, qui récupèrent une place, et Singapour. D'autres économies du G20 figurent parmi les dix premiers : les Pays-Bas (4e), l'Allemagne (5e), la Suède (7e), le Royaume-Uni (8e), le Japon (9e) ou encore la Finlande (10e).

La Russie grappille des places

Concernant les pays émergents, le rapport note que la Chine est "le mieux classé des pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud, NDLR) aux grands marchés émergents". Elle gagne une place et occupe le 27e rang. La Russie, elle, continue de grappiller des places et se hisse au 38e rang. L'Inde perd une place (40e) mais demeure "le pays le plus compétitif en Asie du Sud".

Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord améliorent de leurs côtés "leurs performances moyennes cette année, en dépit d'une nouvelle détérioration de l'environnement économique dans certains pays", comme la chute des cours du pétrole et du gaz, observe le WEF.

Dans cette région, l'Egypte est le pays à la plus forte progression (101e) gagnant 14 places, tandis que les Émirats arabes unis (17e) occupent le premier rang parmi les pays arabes, suivis par le Qatar (25e). Enfin, en Afrique subsaharienne, seuls quelques pays continuent de progresser cette année, tels que l'Éthiopie (108e) ou encore le Sénégal (106e).

(Avec AFP)