Cuba : les sanctions américaines entraînent la suspension de liaisons aériennes

Par AFP  |   |  328  mots
(Crédits : Aly Song)
Les nouvelles sanctions des Etats-Unis contre Cuba, qui empêchent ses compagnies aériennes d'Etat de louer des avions, ont contraint la compagnie Cubana de Aviacion à suspendre mercredi ses liaisons avec le Mexique, le Venezuela et une partie des Caraïbes.

La compagnie aérienne Cubana de Aviacion a été dans l'obligation de suspendre, mercredi 23 octobre, ses liaisons avec le Mexique, le Venezuela et une partie des Caraïbes. Motif : les nouvelles sanctions américaines qui touchent l'île et empêchent ses compagnies aériennes d'Etat de louer des avions.

"Conséquemment aux dernières mesures prises par les Etats-Unis contre Cuba", Cubana de Aviacion arrêtera d'assurer les vols à destination de Mexico, Cancun (Mexique), Saint-Domingue (République dominicaine), Caracas (Venezuela), Port-aux-Princes (Haïti) et les départements français d'outre-mer de Martinique et Guadeloupe, a dit le directeur adjoint de la compagnie, Arsenio Arocha, cité par des médias locaux.

Des vols intérieurs à destination des provinces orientales de Holguin et Santiago de Cuba seront également affectés, et le manque à gagner s'élève à quelque 10 millions de dollars, a ajouté Cubana de Aviacion. Le responsable a souligné, sans donner plus de précisions, que la compagnie aérienne cubaine "a été informée de la rupture de deux contrats de location d'aéronefs par des compagnies de pays tiers".

Intensification du blocus

Le département américain du Commerce avait annoncé ces restrictions de location d'avions vendredi dernier. Or, il s'agit d'une pratique courante des compagnies aériennes cubaines faute de posséder leurs propres engins, ou du fait de l'impossibilité d'en acquérir en raison de l'embargo imposé par Washington contre Cuba depuis 1962.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche en 2017, Donald Trump a intensifié le blocus avec des mesures qui affectent le tourisme, les investissements, les envois de fonds et les importations de carburant. Washington vise ainsi un changement du système socialiste de l'île, responsable de la "répression de son propre peuple, en plus de son soutien continu" au gouvernement de Nicolas Maduro au Venezuela. Cuba de son côté dénonce ces mesures, qu'il considère comme de l'ingérence étrangère et attentatoire aux  aux droits de ses citoyens.