Direction du FMI : Bruno Le Maire en faveur d'un "accord européen"

Le ministre de l'Economie a dit à Emmanuel Macron qu'il n'était pas lui-même candidat à la succession de Christine Lagarde à la tête du Fonds monétaire international, par souci de stabilité sur son poste actuel.
Bruno Le Maire souhaite un accord européen sur la meilleure personnalité possible pour succéder à Christine Lagarde à la tête du Fonds monétaire international (FMI).
Bruno Le Maire souhaite "un accord européen sur la meilleure personnalité possible" pour succéder à Christine Lagarde à la tête du Fonds monétaire international (FMI). (Crédits : Issei Kato)

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a déclaré, ce samedi 6 juillet, vouloir "un accord européen sur la meilleure personnalité possible" pour succéder à Christine Lagarde à la tête du Fonds monétaire international (FMI), qui doit succéder à Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE).

"Aujourd'hui aucune décision n'a été prise par la France et personne ne peut se prévaloir du soutien de la France", a dit Bruno Le Maire à quelques journalistes en marge des Rencontres économiques d'Aix-en Provence.

Bruno Le Maire doit en parler ce week-end avec Emmanuel Macron afin d'arrêter la position française, précise-t-on dans l'entourage du ministre. Il en discutera probablement, aussi, avec le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Mark Carney, dont le nom circule depuis quelques jours.

Selon une source à Bercy, la France a bien conscience des soutiens croissants qui s'expriment en faveur du Britannique, également ressortissant canadien et irlandais, et ne tardera pas à prendre une décision - quelle qu'elle soit.

Paris songe à d'autres candidats possibles, comme la danoise Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence ou le néerlandais Jeroen Dijsselbloem, qui fut ministre des Finances dans son pays et président de l'Eurogroupe, d'après cette même source.

Bruno Le Maire, pas candidat à la direction du FMI

"La seule chose que je peux dire c'est qu'il faut qu'il y ait un accord européen", a ajouté le ministre qui a précisé avoir dit vendredi à Emmanuel Macron qu'il n'était pas lui-même candidat à cette succession.

M. Le Maire a expliqué ne pas vouloir briguer la succession de Christine Lagarde, choisie par les chefs d'Etat et de gouvernement européens pour prendre la tête de la Banque centrale européenne (BCE), par souci de stabilité sur son poste actuel.

 "J'ai dit que pour la première fois depuis 30 ans, je souhaitais inscrire le poste de ministre de l'Economie et des Finances dans la durée. C'est ce qui fait la force de l'Allemagne", a dit Bruno Le Maire. Il a ajouté que "la stabilité est clé pour la puissance économique et financière de la France".

Cinq des 11 dirigeants du FMI ont été des ressortissants français

"C'est le président de la République qui se prononcera pour une personnalité en fonction des indications et des recommandations que je lui ferai", a expliqué Bruno Le Maire, qui doit en reparler avec Emmanuel Macron ce week-end, avant les réunions des ministres de l'UE et de la zone euro lundi et mardi à Bruxelles.

Depuis sa création en 1944, le FMI a été dirigé par des Européens tandis que la Banque mondiale a toujours été présidée par un Américain. Et cinq des 11 dirigeants du FMI ont été des ressortissants français.

Commentaire 1
à écrit le 06/07/2019 à 16:44
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Ils sont tous et toujours entrain de se caser professionnellement en profitant des médiatisations faites! Mais les français ne font que les subir!

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