Donald Trump minimise le rapport de la CIA et du FBI sur le piratage russe

Les agences de renseignement des Etats-Unis ont mis en cause le président russe dans les attaques informatiques contre l'élection présidentielle. Mais Donald Trump estime que ceci n'a pas influé sur le résultat.
Le président élu des Etats-Unis ne croit pas devoir son élection à Vladimir Poutine.

La Russie aurait bien mené une « campagne de piratage d'envergure » pour saboter l'élection présidentielle américaine et l'opération aurait été ordonnée par le président Vladimir Poutine lui-même dans le but de faire élire Donald Trump à la Maison Blanche. Ce sont les principales conclusions d'un rapport de 14 pages qui a été rendu public ce vendredi par les agences de renseignement des Etats-Unis qui n'hésite donc pas à mettre en cause directement le président de la Fédération de Russie.

« Ingérence sans précédent »

Selon ce rapport, l'ingérence russe est « sans précédent » et constitue une « escalade significative » par rapport aux précédents cas d'espionnage liés aux élections. Le but de l'opération aurait été de « détruire la foi dans la démocratie américaine, dénigrer la candidate démocrate Hillary Clinton et nuire à sa prochaine présidence ». Les agences soulignent cependant que la Russie « a développé une claire préférence pour Donald Trump » et a « cherché à de nombreuses reprises à favoriser artificiellement ses chances ».

La Russie à la manœuvre

Le rapport, qui garde confidentiel les éléments de preuves formelles, rejette explicitement les affirmations du président élu des Etats-Unis Donald Trump qui a, à plusieurs reprises, indiqué que les agences de renseignement étaient incapables de déterminer qui était à l'origine des piratages des réseaux du parti démocrate. Il contredit aussi les affirmations de Julian Assange, le fondateur du site Wikileaks, qui avait publié plusieurs informations gênantes pour la candidate démocrate, et qui avait assuré que la Russie n'était pas à l'origine des fuites. Le rapport conclut « avec une assurance élevée » que les services de renseignement russes ont pénétré les systèmes informatiques des partis politiques aux Etats-Unis et les ont ensuite « relayé » à Wikileaks. Le but de cette action était de maintenir l'attention du public sur le scandale des e-mails non sécurisés utilisés par Hillary Clinton pendant son mandat de secrétaire d'Etat.

Intentions de Vladimir Poutine

Les services de renseignement des Etats-Unis prétendent que leurs homologues russes ont « volé » au parti démocrate dès mars des données qu'ils ont ensuite transmises à Wikileaks. Mais le rapport explique aussi la vaste offensive de « propagande » de la Russie sur les réseaux sociaux notamment visant à nuire à la démocratie américaine et à Hillary Clinton. Pour le rapport, Vladimir Poutine aurait souhaité affaiblir les Etats-Unis pour bénéficier d'une position de force sur les dossiers syrien et ukrainien. De plus, Moscou a vu dans cette offensive une « réponse » à un certains nombres de révélations gênantes pour le pouvoir russe, notamment celles des « Panama Papers ».

Réaction de Donald Trump

Donald Trump a participé à une réunion avec les agences de renseignement au sujet de ce rapport. Il semble être revenu de sa ligne de rejet de tout piratage d'origine russe défendue encore cette semaine. Il a aisni indiqué avoir le « plus grand respect » pour le travail de ces agences qu'il a pourtant à plusieurs reprises dénigré. Et s'il a reconnu la possibilité que la Russie soit derrière des actions de piratage, il a précisé dans un communiqué que ce pays, comme la Chine, d'autres pays et d'autres groupes « peuvent avoir cherché » à influencer l'élection. Précisant que son parti avait aussi été attaqué, mais s'était mieux défendu que les Démocrates, Donald Trump a estimé que ces actions n'ont eu « absolument aucun effet sur le résultat de l'élection ». Il a notamment souligné que le « comptage des voix » n'avait pas été piraté, ce que le rapport ne semble pas contester.

Dans les heures qui ont suivi, le président élu a, comme à son habitude, publié des tweets pour défendre des relations plus apaisées avec la Russie. "Avoir des bonnes relations avec la Russie est une bonne chose, pas une mauvaise chose. Seuls les gens stupides et les imbéciles peuvent penser le contraire", a-t-il indiqué.

 Dans un tweet publié peu après, il assure que, qu'une fois lui président, "la Russie respectera plus les Etats-Unis qu'aujourd'hui". Et d'affirmer que "nous avons assez de problèmes pour ne pas en rajouter un autre".

Commentaires 26
à écrit le 09/01/2017 à 9:06
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Le FSB qui dirige le Kremlin pirate beaucoup de pays y compris la France où il soutient le FN/le Pen, Mélenchon, Fillon c'est clair.

à écrit le 08/01/2017 à 19:17
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Normal que Trump minimise les manipulations qui l'ont aidé prendre le pouvoir. Et qui concerne d'autres pays comme la France : France blocks 24,000 cyber attacks amid fears that Russia may try to influence French presidential election http://www....

à écrit le 08/01/2017 à 19:15
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C'est pénible ce gouvernement actuel russe de voyous comme Poutine qui n'arrêtent pas les cyberattaques sur de multiples pays pour tenter de les déstabiliser comme en Europe, y compris Europe de l'Est et pays baltes sans parler de l'Ukraine, Géorgie,...

à écrit le 08/01/2017 à 18:42
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Poutine, en bon agent du KGB, met en place une guerre qui ne dit pas son nom. Combien de temps , la communauté internationale va t-elle accepter ces ingérences ?

à écrit le 08/01/2017 à 12:27
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Trump "minimise" le rapport de la CIA qui n'apporte aucune preuve tangible : étonnant isn't ? avec des formules du genre -une assurance élevée ou un faisceau d'indices - de l'ingérence russe, la CIA porte des accusations graves. Les mauvais perdants ...

à écrit le 08/01/2017 à 10:32
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les usa pris dans leur piege de vouloir destabilise le monde a vouloir tout contrôle il ne reste que la petitesse a un Obama pour sa gesticulation de fin de mandat

à écrit le 07/01/2017 à 20:03
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Ce n'est pas le piratage qui est fautif mais simplement la diffusion par les médias des informations recueillies!

le 08/01/2017 à 19:00
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Les réseaux sociaux ne sont pas des médias et ne peuvent contrôler toute ces manipulations du FSB russe qui gouverne actuellement la Russie au profit d'une minorité d'oligarques et y compris au dépend de la majorité russes.

à écrit le 07/01/2017 à 19:56
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Voilà des services de sécurité et de renseignement qui reconnaissent leur incompétence! Et donne a Mr Trump un motif pour les virer!

à écrit le 07/01/2017 à 19:54
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Si Clinton avait été une candidate juste, honnête et droit dans ses bottes cela aurait été vraiment moche mais bon là en l’occurrence cela n'a que peu d'intérêt.

le 08/01/2017 à 13:44
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parce que vous croyez VRAIMENT que Trump est plus juste, plus honnête et plus droit que H. Clinton ?

le 09/01/2017 à 11:18
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Comme d'habitude vous n'avez pas compris mon commentaire ou bien vous l'interprétez volontairement de travers. Dites moi, comme d'habitude vous ne le ferez pas, où j'ai dis que Clinton était pire que Trump ?

à écrit le 07/01/2017 à 18:14
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Vladimir 😜🎅si tu peux faire la même chose pour la france 🏋Avec la bande de bras cassés que l on risque de voir ! Merci 🎅

le 08/01/2017 à 13:46
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En faveur de qui ? De Marine Le Pen ou de François Fillon ? De toutes façons les manipulations russes aux USA ont eu pour but de faire élire le pus mauvais président possible pour les USA, l'influence russe ayant tout à gagner d'Etats Unis affaiblis.

le 08/01/2017 à 18:39
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On dit que la collaboration a bien fonctionnée en France, on en a encore la preuve.

le 09/01/2017 à 2:51
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Il y travaille depuis un moment...soyez sans crainte.

à écrit le 07/01/2017 à 17:11
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Et l'action de la NSA qui fait exactement la même chose, y compris envers ses alliés de l'OTAN, y compris pour leur voler des marchés au profit des entreprises américaines ? Les services de renseignements américains n'en parlent pas ? C'est grave de ...

le 08/01/2017 à 13:48
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Vu l'état du commerce extérieur US, l'action de la NSA n'est pas trop efficace...

le 08/01/2017 à 19:06
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Bien sûr que Poutine fait partie des dangers en prenant l'Europe en tenaille de la Baltique à la mer noire (Arctique à Syrie), en imposant Gazprom (plus de 33% des importations européennes et jusqu'à 55% quand le climat est très froid), Rosatom en Af...

à écrit le 07/01/2017 à 16:25
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Les arrogants roitelets du renseignement américain n'acceptent ni d’être questionnés, ni critiqués par un nouveau président qui avait, en son temps, publiquement dénoncé la désinformation honteuse orchestrée par les dits services à propos de l'existe...

le 08/01/2017 à 19:10
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C'était une équipe de républicains à l'époque, rien à voir. Et les cyberattaques et manipulations ne concernent pas que les Etats-Unis mais la France et bien d'autres pays victimes de la vision impérialiste de Poutine et sa génération de nostalgiques...

à écrit le 07/01/2017 à 14:17
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"Le rapport, qui garde confidentiel les éléments de preuves formelles..." Et donc, nous devons les croire sur parole comme pour les armes de destructions massives en Irak ? Désolée, mais depuis cette histoire, je n'accorde plus aucun crédit aux dires...

à écrit le 07/01/2017 à 13:51
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Nous sommes devant une guerre du chiffrement avec son corollaire des procès d'intention devant le monde entier. A qui la faute? La CIA avait une large avance pour espionner l'Internet et les réseaux du monde entier, avec des résultats tangibles comme...

à écrit le 07/01/2017 à 13:35
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La lecture du rapport montre que les "agences de renseignement" en question procédent par pures affirmations et qu'à aucun moment aucun élément de preuve n'est apporté à l'appui de ces affirmations. En d'autres termes, nous sommes en présence d'une o...

à écrit le 07/01/2017 à 11:58
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On est parti pour vivre dans les 4 prochaines années dans une période de troubles élevés sur la planète. La probabilité d'une procédure de destitution de Trump est à mon avis très élevée. Pas sur qu'il arrivera à la fin de son mandat.

le 08/01/2017 à 13:51
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C'est d'ailleurs ce que prévoit Michael Moore, qui avait été l'un des seuls à voir venir l'élection de Trump. Il connaît et comprend parfaitement son pays. Et il pense d'ailleurs que ce sera la majorité républicaine qui le destituera.

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