En Chine, il faudra bientôt un permis pour publier certaines informations en ligne

Par latribune.fr  |   |  325  mots
L'Internet est déjà très contrôlé en Chine, avec un accès bloqué aux réseaux sociaux étrangers ainsi qu'à certains contenus politiquement sensibles.
Les contenus concernant le gouvernement, l'économie, l'armée, la diplomatie ou les problèmes sociaux sont visés. Il faudra par ailleurs obtenir une "évaluation sécuritaire" avant d'établir une coentreprise avec un partenaire étranger. Les contrevenants s'exposent à des amendes de 30.000 yuans (4.000 euros) et à une révocation de leur licence, selon des règles mises en place dès le 1er juin par l'Administration chinoise du cyberespace.

Des contrôles toujours plus durs qui réduisent davantage la liberté de la presse. La Chine a promulgué une nouvelle réglementation qui renforce l'emprise du régime communiste sur les fournisseurs d'information en ligne à l'approche d'un important congrès du parti au pouvoir en fin d'année. L'Internet est déjà très contrôlé en Chine, avec un accès bloqué aux réseaux sociaux étrangers ainsi qu'à certains contenus politiquement sensibles.

Publiée par l'Administration chinoise du cyberespace (ACC), elle sera mise en place à compter du 1er juin, a annoncé mercredi l'agence Chine nouvelle. Les sites internet, applications, forums de discussion, blogs, microblogs, médias sociaux, messageries instantanées et plateformes de vidéo en direct ou tout autres entités sélectionnant ou publiant des informations devront désormais obtenir un permis avant de diffuser des contenus concernant le gouvernement, l'économie, l'armée, la diplomatie ou les problèmes sociaux, a précisé l'ACC.

"Guider correctement l'opinion publique"

Ces fournisseurs doivent "guider correctement l'opinion publique" et "servir la cause du socialisme" tout en "préservant l'intérêt de la nation et du peuple", a précisé l'organe d'Etat, à quelques mois du Congrès quinquennal du Parti communiste chinois, qui devrait donner un nouveau mandat au président Xi Jinping à la tête du pays. Les entités qui ne reçoivent pas d'argent public ne seront pas autorisées à effectuer des reportages originaux, selon la même source.

Les employés des services en ligne devront suivre une formation et une évaluation sanctionnées par l'Etat, qui leur attribuera une accréditation officielle. Les nominations des plus hauts responsables devront être approuvées officiellement. Il sera enfin interdit d'établir une coentreprise avec un partenaire étranger sans passer au préalable "une évaluation sécuritaire" validée par le gouvernement central. Les contrevenants s'exposent à des amendes de 30.000 yuans (4.000 euros) et à une révocation de leur licence.

(avec AFP)