En Chine, un ex-bibliothécaire remplaçait les tableaux volés par des faux

Par latribune.fr  |   |  271  mots
Le faussaire chinois a volé des tableaux de maîtres, dont certaines oeuvres de l'artiste Qi Biashi comme "Le Tigre".
Un ex-bibliothécaire chinois vient d'être jugé pour le vol de tableaux de maîtres dans la galerie où il travaillait. Il remplaçait les originaux par des faux qu'il peignait lui-même. L'homme de 57 ans a volé 143 œuvres d'une valeur de 10 millions de dollars.

Un ex-bibliothécaire chinois a été jugé, mardi, pour vol de tableaux de maîtres dans une galerie dont il avait la surveillance, au sein de l'Université de Guangzhou Academy of Fine Arts. Il remplaçait les peintures volées par des fausses qu'il peignait lui-même tandis qu'il mettait les originaux aux enchères. Entre 2004 et 2006, Xio Yuan a ainsi vendu 125 œuvres, représentant des paysages ou de la calligraphie, pour 6 millions de dollars, avec lesquels il achetait des appartements et des nouvelles peintures. Les 18 tableaux qu'il n'a pas vendus valent 11 millions de dollars, selon le procureur.

Des faux remplacés par d'autres faux

Devant la Cour, Xio Yuan plaide coupable mais maintient une ligne de défense claire : il n'était pas le seul dans ce cas. Dès son premier jour de travail, il a remarqué que certains tableaux étaient des faux. De plus, quelqu'un substituait ses faux par d'autres : " J'ai réalisé que quelqu'un remplaçait mes œuvres par les siennes car je pouvais clairement remarquer que son travail était très mauvais", explique l'homme de 57 ans à la Cour, sans désigner un coupable. Les suspects seraient nombreux. Dans cette université, les étudiants et les professeurs peuvent emprunter les peintures aussi simplement que des livres.

L'ex-bibliothécaire regrette ses vols

Xio Yuan a cessé ses vols quand les tableaux ont été déplacés dans une autre galerie, mais n'a quitté son poste qu'en 2010. Un employé de l'Université a découvert la supercherie et alerté la police. Durant son procès, l'ex-bibliothécaire a dit regretter son délit. On ne connait pas la date du verdict.