En Turquie, le roi Salmane d'Arabie saoudite privatise un hôtel pour 18 millions de dollars

Pour assister au G20 qui se déroule dans la très touristique ville d'Antalya, en Turquie, le souverain et les mille personnes qui l'accompagnent seront logés dans un palace à la Disney, dont ils ont réservé l'intégralité des 560 chambres. Cet été, en France, le roi saoudien avait fait couler beaucoup d'encre pour avoir privatisé une plage publique à Vallauris (Alpes Maritimes).
Laszlo Perelstein
Salmane Ben Abdel Aziz, 79 ans, est arrivé au pouvoir en début d'année après le décès du roi Abdallah d'Arabie Saoudite.
Salmane Ben Abdel Aziz, 79 ans, est arrivé au pouvoir en début d'année après le décès du roi Abdallah d'Arabie Saoudite. (Crédits : Reuters)

Un million de dollars par jour. Le roi d'Arabie saoudite, Salmane Ben Abdel Aziz, a fait privatiser le très luxueux Mardan Palace Hotel qu'il compte occuper à l'occasion de sa venue au G20 d'Antalya, en Turquie. Accompagné de sa délégation de 1.000 personnes, il a dépensé 18 millions de dollars (16,7 millions d'euros) pour occuper pendant 18 jours le palace (article en turc), a rapporté samedi 7 novembre le Hürriyet Daily.

Un palace à 1,4 milliard de dollars racheté par une banque d'État

Avec ses 560 chambres et suites, son hall de 28.0000 m² avec 21 mètres sous plafond, son SPA de luxe de 7.500 m² (selon la présentation), son amphithéâtre pouvant accueillir jusqu'à 900 personnes et son héliport, le Mardan Palace ressemble à un décor de film Disney.


L'hôtel Mardan Palace, à Antalya. Crédits : Mardan Palace Hotel.

Inauguré en 2009 et construit pour 1,4 milliard de dollars par un riche homme d'affaires russo-azerbaïdjanais, l'hôtel a été racheté début novembre par Halkbank, banque d'État turque, pour une valeur totale de 360 millions de dollars.

     | Lire Au G20, la Turquie veut promouvoir la finance islamique

Les prix varient de 189,90 euros pour une chambre "premium", à 1.178,10 euros pour les suites sur jardin, mais peuvent monter bien plus haut pour les suites présidentielles et royales.

Privatisation d'une plage publique en France

Arrivé au pouvoir en début d'année après le décès du roi Abdallah d'Arabie Saoudite, Salmane Ben Abdel Aziz, 79 ans, avait fait parler de lui, cet été en France, après avoir privatisé une partie de la plage publique de Vallauris.

     | Lire aussi Qui est Salmane Ben Abdel Aziz, le nouveau roi du pétrole saoudien ?

Bien qu'interdite par la loi littoral, la privatisation avait été autorisée par la préfecture de Grasse pour des raisons de sécurité. Devant rester initialement trois semaines, le chef d'État saoudien avait toutefois écourté son séjour -au profit d'un voyage au Maroc-, face à la pression populaire. Plus de 150.000 personnes avaient signé une pétition en ligne lancée par un élu et demandant à rouvrir l'accès à la plage.

Laszlo Perelstein
Commentaires 3
à écrit le 09/11/2015 à 23:43
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Aurait-il retrouvé toute sa tête ou l'aurait-il totalement perdu ? Car, je sais qu'il a été hospitalisé comme étant "totalement dément" ! Il est d'ailleurs atteint de la maladie d'Alzheimer parait-il......

à écrit le 09/11/2015 à 14:09
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Personne n'a jamais su combien nous coûtaient les transports et les séjours en Egypte du roi Mitterrand et de sa suite : Il appréciait particulièrement un hôtel de légende, l'Old Cataract, à Assouan. Nous assumions naturellement toutes les dépenses,...

à écrit le 09/11/2015 à 12:58
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Gardons notre plage publique.. publique, et nos chômeurs... au chômage !! Combien de dépenses (avec TVA) en moins pour l'ensemble de la délégation ayant écourté son séjour ? Quand au principe même, ça ne semble offusquer personne de privatiser des ...

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