Etats-Unis : une hausse des taux pourrait intervenir "relativement vite" (Yellen)

Par latribune.fr  |   |  277  mots
La relative stabilité du taux de chômage à 4,9% et le fait que le taux de participation à l'emploi n'augmente guère lui font dire qu'il y a encore des progrès à faire.
La présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen, a affirmé jeudi qu'une hausse des taux pourrait intervenir "relativement rapidement", tout en signalant que l'économie américaine et le marché du travail avaient encore "une marge d'amélioration".

Janet Yellen s'exprimait pour la première fois depuis l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche, alors que la Fed tiendra une réunion monétaire les 13 et 14 décembre. Tout en répétant qu'un resserrement du crédit "pourrait bien être approprié relativement rapidement si les données économiques continuent de montrer des progrès", elle est apparue prudente, insistant plusieurs fois sur le fait que l'économie américaine a encore une marge d'appréciation.

La relative stabilité du taux de chômage à 4,9% et le fait que le taux de participation à l'emploi n'augmente guère lui font dire qu'il y a encore des progrès à faire. Dans cette intervention relativement courte, qui devait précéder une audition de plusieurs heures devant une commission économique dominée par les Républicains, Janet Yellen, une démocrate, a relevé que le taux de chômage pour les noirs et les hispaniques était "plus haut" que pour le reste de la population tandis que leurs revenus médians étaient "encore bien en dessous" de celui du reste des ménages américains.

Attendre...jusqu'à quand ?

La patronne de la Fed a assuré que la croissance économique, qui a accéléré à 2,9% au 3e trimestre, "continuerait à un rythme modéré, suffisant pour générer de meilleures conditions sur le marché du travail et un retour de l'inflation vers l'objectif de 2%".

"Attendre davantage de preuves" d'amélioration de l'activité "ne reflète pas un manque de confiance dans l'économie", a-t-elle assuré, ajoutant qu'il ne fallait pas non plus attendre trop longtemps avant de relever les taux sous peine de devoir les augmenter plus brutalement ensuite.