L'espérance de vie va passer la barre des 90 ans d'ici 2030

Par latribune.fr  |   |  397  mots
Cet âge était jusqu'alors considéré comme une limite infranchissable.

L'espérance de vie moyenne va augmenter dans de nombreux pays d'ici 2030, franchissant par endroits la barre des 90 ans, une évolution qui doit être davantage préparée par les responsables politiques, montrent les résultats d'une vaste enquête internationale.

Parmi les pays développés, les Sud-Coréens devraient avoir l'espérance de vie la plus élevée d'ici 2030 tandis que les Etats-Unis devraient figurer en queue de classement, lit-on encore dans cette étude menée par l'Imperial College de Londres en association avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les Etats-Unis pénalisés

Aux Etats-Unis, l'espérance de vie devrait être de 79,5 ans pour les hommes d'ici 2030 et de 83,3 ans pour les femmes, des niveaux équivalents à ceux observés dans des pays à revenus moyens tels que la Croatie et le Mexique. Cela s'explique notamment par l'absence d'un système de soins universel dans la première économie mondiale mais aussi par d'autres facteurs tels que des taux de mortalité infantile et maternelle relativement élevés et des taux d'homicides et d'obésité élevés, poursuit l'étude.

En Corée du Sud, une fille née en 2030 aura une espérance de vie moyenne de 90,8 ans, celle d'un garçon devant atteindre 84,1. En Europe, ce sont les femmes françaises et les hommes suisses qui devraient jouir de l'espérance de vie la plus longue, avec une moyenne de 88,6 ans pour les premières et de près de 84 ans pour les seconds.

"Franchir cette barrière"

"Le fait que nous allons continuer à vivre plus longtemps implique que nous devons commencer à réfléchir au renforcement des systèmes de soins et des prestations sociales afin de soutenir une population vieillissante avec des besoins multiples dans le domaine de la santé", déclare Majid Ezzati, le responsable de l'enquête, professeur à l'école de santé publique de l'Imperial College.

Ces performances du pays sont notamment dues à une alimentation saine des enfants, une tension artérielle basse, un faible niveau de tabagisme et un bon accès aux soins."Beaucoup de gens étaient persuadés que les 90 ans étaient la limite pour l'espérance de vie, mais cette étude montre que nous allons franchir cette barrière", explique Majid Ezzati.

L'étude, publiée mercredi dans le journal médical Lancet, a été menée dans 35 pays développés et émergents.

(Avec Reuters)