La crise des réfugiés impacte sévèrement les économies des pays de transit

En Turquie, en Jordanie, mais aussi dans le sud-est de l'Europe, les économies subissent de plein fouet l'impact de la crise migratoire consécutive aux conflits de Syrie et d'Irak. Un rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) fait état des tensions sur le marché de l'emploi des pays concernés, leurs finances et leurs services publics.
Sarah Belhadi
"Les pays placés en première ligne - c'est à dire les voisins de la Syrie et de l'Irak - ont vu un afflux massif de réfugiés. La Turquie accueille 2,5 millions de réfugiés et la Jordanie 1,5 million", détaille la Berd.

La crise des réfugiés pèse lourdement sur les économies des pays de transit du sud-est de l'Europe et de l'Est méditerranéen, a prévenu la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) ce jeudi 4 novembre.

L'institution, qui finance des projets de développement dans 36 pays, l'a souligné en ces termes:

"Les pays placés en première ligne - c'est à dire les voisins de la Syrie et de l'Irak - ont vu un afflux massif de réfugiés. La Turquie accueille 2,5 millions de réfugiés et la Jordanie 1,5 million. Cet afflux massif tend les services publics, les finances gouvernementales et les marchés du travail."

En Jordanie, où les réfugiés syriens représentent plus de 15% de la population totale, la Berd a abaissé de 0,8 point, à 2,8%, sa prévision de croissance pour 2015 à cause des effets négatifs de la crise dans la région. De son côté, Ankara rappelait en septembre avoir dépensé 6,6 milliards d'euros depuis 2011 pour l'accueil des réfugiés.

Quand l'afflux de réfugiés renvoie à l'école les jeunes filles turques

Dans un rapport sur les perspectives économiques des régions qu'elle couvre (Europe centrale et orientale, rives méridionale et orientale de la Méditerranée, Russie et Asie centrale), la Berd explique que "l'arrivée de réfugiés, qui n'ont pas de permis de travail pour l'immense majorité, a poussé (hors du marché du travail) des travailleurs turcs peu qualifiés officiant dans l'économie informelle, notamment des femmes du secteur agricole".

Si des travailleurs turcs se retrouvent directement pénalisés par l'arrivée de cette nouvelle main d'oeuvre dans l'économie informelle, on peut toutefois observer un impact positif.

Ainsi, la Berd note que cette arrivée de migrants a entraîné une hausse de la fréquentation scolaire dans les écoles turques voyant revenir des jeunes femmes poussées hors du marché du travail.

 Le sud-est de l'Europe impacté par la crise des migrants

La Berd rappelle que les pays du Sud-Est de l'Europe subissent un impact non négligeable en tant que territoires de passage de bon nombre de migrants qui veulent rejoindre l'Europe de l'Ouest.

"Plus de 145.000 migrants, surtout d'origine syrienne, ont ainsi transité par la Serbie depuis janvier, soit dix fois plus que lors de l'ensemble de 2014. Cela entraîne des défis pour les gouvernements de ces pays, qui apportent une assistance médicale et sociale, de la nourriture, de l'eau et des hébergements" à ces personnes en déplacement, a ajouté l'institution.

SOURCES:

Sarah Belhadi
Commentaires 15
à écrit le 06/11/2015 à 18:50
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la COP21 c'est du vent ... la guerre du feu a commencé avec la préhistoire et se poursuivra jusqu'à la disparition de l'espèce . Quant aux frontières , elles ne semblent pas être un obstacle insurmontable pour les migrants !!!

le 06/11/2015 à 21:17
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Guerre des armes à feu, frontières mexique canada. Vous parlez des us, là, non..??

à écrit le 06/11/2015 à 15:24
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Sacré Moscovici ,même mentir il ne sait pas faire.

à écrit le 06/11/2015 à 14:46
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Certes. Ces gens sont obligés de fuir leur pays à cause de : 1) des conflits initiés par les us qui divisent pour mieux régner, 2) de la pollution entrainée par le mode de vie us. Même SANS parti pris, nous sommes OBLIGES d'arriver à cette simple con...

à écrit le 06/11/2015 à 14:14
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Une idée parmi tant d'autres. Pour la COP21 on va fermer nos frontières pour quelques semaines en raison des risques terroristes venant de ci de là. Pourquoi pas décréter une COP2016 pour les Français en raison des mêmes risques ? Ainsi, on limite un...

le 06/11/2015 à 15:39
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Et vous ne savez pas TOUT : http://www.ouest-france.fr/cop21-un-sommet-mondial-sous-tres-haute-tension-3820645 " le site du Bourget (Seine-Saint-Denis) va passer sous la souveraineté des Nations Unies." Quand je vous disais que nous ne sommes qu'une...

à écrit le 06/11/2015 à 13:53
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L'article n'est pas signé...L'auteur a sans doute peur pour son poste eu égard de ce qu'il expose qui n'est pas vraiment en ligne avec la communication imposée par la Doxa...Il faut refaire cet article en changeant le titre "impacte favorablement" et...

à écrit le 06/11/2015 à 11:52
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Pays de transit ou pas, cette migration était prévisible dés les premières interventions guerrières des occidentaux et ne dites pas que ce n'est qu'un accident, cela a été désiré par l'UE!

le 07/11/2015 à 12:15
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C'est le résultat de ces cultures moyenâgeuses et intolérantes ou la religion est le principal responsable des guerres civiles larvées depuis la nuit des temps.

à écrit le 05/11/2015 à 19:49
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Et les sociétés du CAC 40 en France : quand les actionnaires vont remplacer leurs coûteux dirigeants à retraites chapeaux et primes de bienvenue par des migrants ouverts sur le monde, bien formés et tellement moins chers...ça aussi ça va bouleverser ...

à écrit le 05/11/2015 à 18:54
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C'est pas Muscovici qui vient de soutenir que les réfugiés étaient une chance et allaient apporter 0,3 points de croissance et relancer l'économie ... on nous aurait menti ????

le 06/11/2015 à 6:48
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A vrai dire l'assertion de Moscovici relève de la doxa. D'ailleurs même si on y réfléchit un peu, 3 millions de migrants ça fait un apport de 0,7% de la population européenne qui ne "rapportent" que 0,3 point de croissance... c''est donc un appauvri...

à écrit le 05/11/2015 à 18:43
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cette immigration massive est un poids pour les pays de transit et pour nous ce serait une chance ! du moins c'est ce que nos dirigeants essaient de nous faire croire en réalité ils y voient une arrivée de main d'oeuvre à bas coût sans intégrer le co...

le 06/11/2015 à 6:52
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Macroéconmiquement ce n'est pas faux, plus de population c'est plus de consommateurs donc plus d'activité. Au niveau microéconomique ça l'est dans les grandes largeurs tant que la hausse du PIB qui en résulte ne dépasse pas la hausse de population.

à écrit le 05/11/2015 à 18:20
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(La crise des réfugiés impacte sévèrement les économies des pays de transit) affecte sévèrement les économies des pays de transit, voulez vous dire !

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