La Russie pilonne Zaporijjia au lendemain de la destruction du Pont de Crimée

Par latribune.fr  |   |  254  mots
(Crédits : Reuters)
L'armée russe a accentué ses bombardements au lendemain de la destruction du Pont de Crimée, une infrastructure hautement symbolique pour Moscou. Kiev déplore de nombreuses victimes civiles dans ces opérations, tandis qu'une importante centrale nucléaire se trouve à proximité de la ville...

L'armée russe a procédé à une série de bombardements sur la ville de Zaporijjia dans la nuit de samedi au dimanche, provoquant de nombreuses victimes civiles. Ces bombardements surviennent au lendemain de la destruction du Pont de Crimée par un camion piégé. Les premiers bilans évoquent le chiffre de 17 morts et 60 blessés, dont des femmes et des enfants.

Un pont symbolique

Ce pont symbolisait le rattachement de la Crimée à la Russie, annexée en 2014. Il servait également de point de ravitaillement de l'armée russe dans ses opérations de combat contre l'Ukraine.

Vladimir Poutine a convoqué son conseil de sécurité lundi. De son côté, Kiev nie avoir commandité la destruction du pont, et a même suggéré que cette action a été organisée côté russe. Le président ukrainien a fermement dénoncé l'attaque de Zaporijjia.

Le "mal absolu"

"Aucun sens. Le mal absolu. Des terroristes et des sauvages. Depuis celui qui a donné cet ordre jusqu'à celui qui l'a exécuté. Tous ont une responsabilité. Devant la loi et devant le peuple", a écrit le président ukrainien sur son compte Telegram.

Cette frappe russe "a détruit des appartements privés, où des gens vivaient, dormaient sans attaquer personne", a ajouté M. Zelensky.

La ville de Zaporijjia est connue pour avoir suscité d'importantes inquiétudes puisqu'elle abrite également une importante centrale nucléaire. Les occidentaux craignaient un accident nucléaire alors que des bombardements se rapprochaient de plus en plus.