Le PIB américain a baissé au premier trimestre

Par latribune.fr  |   |  336  mots
Le PIB américain a reculé de 0,7% au premier trimestre, en rythme annuel. Notamment sous l'effet de la hausse du dollar, qui a miné les exportations

L'activité économique s'est contractée aux Etats-Unis au premier trimestre pour la première fois depuis un an, plombée par un hiver rigoureux et l'appréciation du dollar, selon des données publiées vendredi par le département du Commerce. Une première estimation faisait état d'une quasi stabilité (+0,2% en rythme annuel).

Au premier trimestre, le produit intérieur brut (PIB) américain a reculé de 0,7%, en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières.  D'un trimestre sur l'autre, par rapport au dernier trimestre de 2014 -présentation européenne-, le PIB a donc reculé de près de 0,2%.

La hausse dollar fait chuter les exportations

Les exportations ont lourdement chuté (-7,6% en rythme annuel), alors qu'elles s'inscrivaient en hausse au cours des trimestres précédents. Des grèves dans les ports ont pu contribuer à cette contre-performance, d'ailleurs souvent enregistrée au premier trimestre de chaque année. Mais la hausse du dollar a au aussi un impact.

Et maintenant?

Toute la question est de savoir comment va évoluer la conjoncture américaine. Les optimistes soulignent que, déjà, le premier trimestre de 2014 avait été particulièrement faible. Il pourrait y avoir un artefact statistique. Ils soulignent les "bons" chiffres économiques récents (commandes de biens durables, ventes de logements neufs, confiance des consommateurs en hausse), concernant la mois d'avril, qui trancheraient avec ceux du premier trimestre.

Les pessimistes mettent au contraire en avant la faiblesse de moteurs de la croissance américaine. La croissance sera sans doute plus faible que prévu en début d'année, disent-ils. Cette faiblesse est liée à plusieurs facteurs: hausse du dollar, impact de la baisse des cours pétroliers sur l'industrie du gaz de schiste...

Cette faiblesse sera-t-elle durable? Comme le souligne l'économiste Philippe Waechter (Natixis AM), nul le sait, pas même les membres du comité de politique monétaire de la Fed, qui, selon les dernières minutes publiées, s'interrogent sur la solidité de la reprise américaine.