Les inquiétudes sur la Chine font chuter les matières premières

La crise grecque inquiète les marchés. Les cours boursiers ont baissé. Pour les matières premières, notamment industrielles, c'est la chute. Depuis la fin juin, le pétrole a baissé de 15%, le fer de plus de 20%. Au delà de la crise européenne, l'économie chinoise inquiète
Plateforme pétrolière: les cours du Brent ont chuté de 15% depuis la fin juin

La crise grecque fait baisser les marchés boursier européens, mais a-t-elle un effet au-delà ? On pourrait le penser, à voir l'évolution des cours de nombreuses matières premières, qui s'effondrent littéralement. Le pétrole Brent a perdu près de 15% sa valeur en 15 jours, (-10% en cinq jours), chutant encore de 2,6% ce mardi. A 55,2 dollars le baril, il n'est pas encore à son plus bas des dernières années (47,7 dollars le 15 janvier 2015), mais s'en rapproche. Le prix du fer s'est effondré dans des proportions encore plus élevées, passant de près de 66 dollars la tonne à 52 dollars hier (-21%). Le cuivre, lui, a perdu 20% en cinq jours !

Une logique de contagion

Une contagion a bien sûr lieu de marché à marché. Quand les prix des actions baissent, des arbitrages conduisent les investisseurs à vendre d'autres titres. Il y a donc bien un effet grec. Mais ce n'est pas tout.
Les marchés raisonnent, logiquement, en termes d'offre et de demande. Côté offre, pas de bouleversement ces derniers jours. Mais s'agissant de la demande, le premier facteur de baisse des cours des matières premières industrielles et du pétrole, c'est l'évolution de l'économie chinoise, qui en est la première consommatrice au monde. Le krach de la bourse de Shanghai (-30%) inquiète les investisseurs. On savait l'économie de la Chine sur la voie du ralentissement, le taux de croissance prévu (+7%) étant peut être surestimé. La production industrielle chinoise est l'arrêt depuis plusieurs mois, souligne le directeur des études économiques de Natixis, Patrick Artus. La chute des actions chinoises ne peut qu'accentuer le mouvement, en déprimant l'investissement. D'où l'inquiétude des marchés.

Le retour de l'Iran sur le marché

Idem pour le pétrole, dont la Chine est l'un des plus gros consommateurs, le deuxième après les Etats-Unis, mais le cas américain est différent puisque le pays est autosuffisant, grâce au gaz de schiste. La Chine absorbait en 2013 près de 11 millions de barils par jour. Une consommation en hausse continue, mais que le net ralentissement de la croissance chinoise pourrait considérablement freiner.

 S'ajoute à cela, du côté de l'offre,  la perspective du retour de l'Iran sur le marché. Il devrait être graduel, peu visible avant 2016. Le marché devrait donc absorber cette production supplémentaire. Mais le mouvement pourrait être plus rapide que prévu.

Commentaires 6
à écrit le 08/07/2015 à 15:10
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le pire dans l'histoire est que se sont nos commandes de pays riches vivants au-dessus de nos moyens qui se réduisent à vitesse grand V. A la façon grecque.

à écrit le 08/07/2015 à 11:45
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Nous approchons à grands pas du krach mondial des marchés financiers. Il reste que quelques jours pour vendre. Mais n'oubliez surtout pas de racheter après 40 ou 50 % de baisse.

à écrit le 08/07/2015 à 8:52
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Comme dise les "experts", tout va mieux, on est sortie de la dépression mondiale et de la déflation, mais c'est bien sur...avec les échecs économiques qui se passent sous nos yeux en Europe et ailleurs...et qui ne semblent que s'amplifier

à écrit le 08/07/2015 à 8:22
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Où avez-vous été chercher que les USA sont autosuffisants en pétrole? Ils en consomment 19 millions de barils par jour et en produisent 9 millions.

à écrit le 07/07/2015 à 22:48
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Il y a pas de quoi s’inquiéter la bulle chinoise se dégonfle tout simplement. Cela va arranger notre vieille Europe et faire réfléchir à deux fois les investisseurs de faire des bêtises.

à écrit le 07/07/2015 à 18:51
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La Chine souffle le chaud et le froid sur les marchés du monde…. comme une certaine Wall Street en déclin. Nous vivons l'ère de la spéculation, le temps des incertitudes de Galbraith est déjà passé.

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