Nucléaire iranien : victoire décisive d'Obama contre les républicains au Sénat

Les sénateurs républicains ne sont pas parvenus à bloquer l'accord sur le programme nucléaire iranien. Certes, ils prévoient des recours, mais le président américain est quasiment assuré de pouvoir appliquer l'accord conclu avec l'Iran le 14 juillet par les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et l'Allemagne.
"Jamais auparavant un accord de non-prolifération nucléaire n'avait inclus un régime de surveillance et de transparence aussi robuste et intrusif", assure Barack Obama.

Un verrou républicain contre la politique diplomatique de Barack Obama a sauté. Les opposants républicains ont échoué jeudi 10 septembre au Sénat dans leur tentative de barrer la route à l'accord sur le nucléaire iranien porté par le président des Etats-Unis.

Lors d'un vote de procédure dans la chambre haute du Congrès, les sénateurs ont voté par 58 voix contre 42, alors que 60 voix étaient nécessaires (soit la majorité de deux tiers requise) pour que survive la "résolution de désapprobation" proposée par les républicains, et qui aurait empêché Barack Obama de suspendre les sanctions américaines contre l'Iran.

De fait, les républicains n'ont pas obtenu assez de soutiens démocrates... Ces derniers ont tous voté --sauf quatre-- pour soutenir l'initiative diplomatique de Barack Obama. Le Congrès avait jusqu'au 17 septembre pour donner son avis sur l'accord nucléaire.

"Cet accord ne se fonde pas sur la confiance. Il est fondé exclusivement sur des procédures de vérification sans précédent", a une nouvelle fois plaidé Barack Obama sur le site quora.com.

"Jamais auparavant un accord de non-prolifération nucléaire n'avait inclus un régime de surveillance et de transparence aussi robuste et intrusif", a-t-il défendu.

"La communauté internationale peut commencer à appliquer l'accord"

Le président américain a désormais la voie libre pour appliquer sa partie du pacte conclu le 14 juillet à Vienne par les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et l'Allemagne avec l'Iran.

"La fenêtre du Congrès pour jouer ce rôle expirera la semaine prochaine, ce qui veut dire que la communauté internationale peut commencer à appliquer l'accord", a déclaré Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche.

Les Républicains emploieront "tous les outils" pour bloquer l'accord

Toutefois, à la Chambre des représentants, les républicains ont prévu d'adopter plusieurs mesures -sans effet- jeudi et vendredi pour signifier leur rejet de l'accord.

Ils accusent aussi Barack Obama de ne pas s'être conformé aux règles établies par le Congrès en ne transmettant pas aux parlementaires le protocole d'inspection négocié confidentiellement entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

"Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour stopper, freiner et empêcher cet accord d'entrer complètement en vigueur", a déclaré le président républicain de la Chambre, John Boehner.

Le sénateur Ted Cruz, qui parle pour de nombreux élus ultra-conservateurs du Tea Party, a affirmé que la levée de sanctions était illégale et que Barack Obama était en infraction avec la loi pour n'avoir pas transmis le protocole de l'AIEA. Perdants au Congrès, les opposants à l'accord pourraient ainsi tenter une revanche judiciaire.

(Avec AFP)

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