Nucléaire : l'Iran suspend des engagements et lance un ultimatum

De plus en plus isolé, l'Iran a annoncé vouloir ne plus honorer une partie de ses engagements de l'accord sur le nucléaire, dénoncé il y a un an par les Etats-Unis qui ont depuis accentué les sanctions. Téhéran donne 60 jours aux pays encore signataires pour protéger les secteurs bancaire et pétrolier du pays visés par Washington.
Hassan Rohani, président de la République islamique d'Iran.
Hassan Rohani, président de la République islamique d'Iran. (Crédits : Reuters)

Un an jour pour jour après l'annonce du retrait américain de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, l'Iran a suspendu mercredi une partie de ses engagements en donnant 60 jours aux autres signataires pour mettre en oeuvre leurs promesses de protéger les secteurs bancaire et pétrolier contre les sanctions de Washington. Téhéran a adressé une lettre aux cinq signataires restants (Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne) pour les informer de sa décision.

"Si les cinq pays s'assoient à la table des négociations et que nous concluons un accord, s'ils peuvent protéger nos intérêts dans les secteurs bancaire et pétrolier, nous reviendrons à la case départ (et reprendrons nos engagements)", a déclaré Hassan Rohani dans un discours télévisé.

Le président iranien a annoncé que la République islamique cesserait désormais de vendre son uranium enrichi et son eau lourde à d'autres pays, mesure prévue par l'accord de 2015.

Il a ajouté qu'en l'absence de résultats après 60 jours, Téhéran reviendrait sur d'autres engagements et augmenterait son niveau d'uranium enrichi, plafonné à 3,67% par l'accord de Vienne. "Après un an de patience, l'Iran cesse d'appliquer des mesures que les Etats-Unis rendent impossibles à mettre en oeuvre", a déclaré dans un tweet le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. "EU/E3+2 (les trois signataires européens + Russie et Chine) ont une fenêtre étroite pour inverser la donne."

Téhéran prêt à négocier

Le chef de l'Etat iranien a mis en garde contre la "réponse ferme" de la République islamique si le Conseil de sécurité des Nations unies était saisi à nouveau sur le dossier nucléaire iranien mais a souligné que Téhéran était prêt à négocier. "Le peuple iranien et le monde doivent savoir que ce jour ne marque pas la fin du PAGC (Plan d'action global commun, intitulé de l'accord de Vienne)", a dit Hassan Rohani. "Ce sont des actions conformes au PAGC."

Donald Trump a dénoncé l'accord de Vienne il y a un an, ouvrant la voie au rétablissement des sanctions économiques levées après son entrée en vigueur. Les signataires européens s'efforcent depuis de le sauver en contournant ces sanctions, qui s'étendent aux partenaires commerciaux de Téhéran. La pression de Washington sur l'Iran s'est accentuée depuis l'expiration, le 1er mai, des dérogations qui avaient permis à huit pays (Chine, Inde, Corée du Sud, Turquie, Grèce, Italie, Japon et Taiwan) de continuer à importer du brut iranien pendant six mois.

"Rien ne serait pire", selon Florence Parly

La ministre française des Armées, Florence Parly, a déclaré mercredi que la question d'un ré-enclenchement du mécanisme de sanctions à l'encontre de l'Iran se poserait si les autorités de Téhéran venaient à ne plus respecter les dispositions de l'accord nucléaire de 2015. Pour Florence Parly, qui s'exprimait sur BFM TV et RMC Info, "rien ne serait pire" aujourd'hui qu'un retrait de l'Iran de ce même compromis. "Rien ne serait pire que de mettre à bas l'économie iranienne", a souligné la ministre.

A Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a déclaré lors d'un point presse quotidien que l'accord de Vienne devait être pleinement respecté et que toutes les parties avaient la responsabilité de s'en assurer.

Commentaires 7
à écrit le 08/07/2019 à 16:57
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Après l’avertissement d’ ALLAH ce fort séisme en Iran président Rouhani de mettre fin en chiisme code satanique en Iran le 8.7.2019 pour éviter un séisme plus 7 en Iran qui met fin aux iraniens et leurs nucléaire.

à écrit le 09/05/2019 à 15:38
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Cette photo est géniale et fait penser à celles que l'on voit au sein de nos institutions européennes. La rigidité ya que ça de vrai !

à écrit le 09/05/2019 à 12:17
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ps je ne corige pas le système est bloque,? la minitre francaise a raison:en en jouen aux coboys avec l iran il:empeche les autre pays a faire du commerce entre eux,? il la fais avec cuba:il la fais avec les russes avec la core et il finiras a le f...

à écrit le 08/05/2019 à 22:15
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D'apres le rav ron chaya c'est normal, tout est dans la tora, tora, tora qui n'est pas un cri samouraï. Tout est prévu restez tranquille, normalement ya messaya qui vient juste après la guerre pour compter les morts.

à écrit le 08/05/2019 à 18:45
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L'Islam est divisé. C'est toute la question du jihad, le combat spirituel. L'Islam est instable. Le califat sunnite a dominé de vaste territoires plusieurs fois dans les temps historiques. La Perse aussi.La Turquie ottomane aussi. Les US ne veulent p...

le 09/05/2019 à 1:12
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le Pakistan qui est un état islamiste et plutôt fanatique, possède la bombe depuis longtemps (1998, "officiellement"). Les USA sont en train de reproduire avec l'Iran, le scénario irakien, avec les mêmes méthodes (embargo, mensonge sur la présence...

à écrit le 08/05/2019 à 17:03
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Et ne sommes nous pas en droit de nous demander si les États Unis ne sont pas un état terroriste ? Un état perpétuellement en guerre, un état qui dicte sa loi aux autres, un état qui a déstabilisé tout le moyen orient à partir de mensonges, un état q...

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