Paiement du gaz russe en roubles ? En représailles, Bruxelles étudie de nouvelles sanctions contre la Russie

Par latribune.fr  |   |  379  mots
(Crédits : DADO RUVIC)
Pour tenter de faire plier Vladimir Poutien, l'Union Européenne réfléchit à de nouvelles sanctions contre la Russie, mais qui n'affecteront pas le secteur de l'énergie. Une réunion sur le sujet doit se tenir lundi.

Après un mois de conflit en Ukraine, Bruxelles accentue la pression sur Vladimir Poutine. "La commission européenne envisage de nouvelles sanctions contre la Russie", a assuré le commissaire européen de l'Economie, Paolo Gentiloni, sans mentionner toutefois de quoi il s'agissait. Paolo Gentiloni a cependant précisé que cela ne concernerait pas des mesures sur l'énergie.

La mise en place d'une nouvelle salve de sanctions est une réponse directe à la demande de  demande de Vladimir Poutine de se faire payer en roubles désormais, pour l'achat des hydrocarbures. Le président russe a annoncé cette semaine avoir signé un décret imposant aux acheteurs des pays étrangers "inamicaux" de payer en roubles les livraisons de gaz naturel, et prévoyant la suspension des contrats en cours s'ils n'obtempèrent pas.

Bras de fer sur la monnaie de paiement du gaz russe

L'Union Européenne, qui achète 40 % de son gaz à Moscou, refuse de payer en monnaie russe, prenant le risque d'un arrêt des livraisons.

Plusieurs pays s'inquiètent d'ailleurs de pénuries à venir. Mercredi 30 mars, l'Autriche et l'Allemagne ont déclenché leur plan d'urgence. A contre-courant, la France, moins dépendante des importations russes, a assuré, vendredi 1er avril, via  la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili que "a priori, il n'y aurait pas de rupture de livraison à venir". Selon elle, "ce sont les banques qui devront se charger de la conversion, ce qui n'entrainerait pas de rupture de contrat". En Allemagne, le ministre de l'Economie, a estimé s'attendre à tous les scénarios, et dit étudier avec précisions les conséquences de la demande russe.

Réunion lundi 4 avril, sur des représailles éventuelles contre la Russie

Un représentant de la zone euro a indiqué à Reuters que les ministres des Finances de la zone euro s'entretiendraient lundi 4 avril sur ces éventuelles mesures de représailles, dans l'hypothèse où Vladimir Poutine mette sa menace à exécution. D'après une source européenne, la Russie pourrait de facto imposer un embargo sur ses propres exportations de gaz naturel en s'en tenant à la position affichée par son président.

Pour faire face à cette éventualité, Bruxelles veut que le nouvel ensemble de sanctions européennes soit prêt dès la semaine prochaine.