Quand le TTIP inspire l'UE et le Mexique

Selon la Commissaire européenne en charge du Commerce Cecilia Malmström, Bruxelles et Mexico ont tout intérêt à faire évoluer leur accord conclu en 2000 sur le modèle du Tafta actuellement en discussions de part et d'autre de l'Atlanique.
Mounia Van de Casteele
"Les discussions devraient commencer à l'automne. Notre accord a quinze ans. Il faut l'adapter à la nouvelle réalité des échanges", a expliqué Cecilia Malmström au cours d'un point presse avec le ministre mexicain de l'Economie, Ildefonso Guajardo, à l'issue de leur entretien à Bruxelles.

Bien que les négociations avec les Etats-Unis soient au point mort, le TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership)- autrement appelé Tafta en français- les responsables européens ne désespèrent pas et ne cesse de vanter les vertus de la signature d'un tel accord. A commencer par Matteo Renzi, qui a récemment déclaré qu'un échec des négociations transatlantiques serait un véritable "désastre" pour l'Union européenne. De son côté, la commissaire européenne en charge du Commerce Cecilia Malmström a affirmé lundi que l'UE et le Mexique devaient moderniser leur accord commercial en vigueur depuis 2000 afin de le rendre "comparable" au traité de libre-échange négocié avec les Etats-Unis:

 "Les discussions devraient commencer à l'automne. Notre accord a quinze ans. Il faut l'adapter à la nouvelle réalité des échanges", a expliqué Cecilia Malmström au cours d'un point presse avec le ministre mexicain de l'Economie, Ildefonso Guajardo, à l'issue de leur entretien à Bruxelles.

 "Il faut que la modernisation de notre accord soit prête lorsque l'UE et les Etats-Unis termineront" la négociation de leur partenariat transatlantique, a insisté Ildefonso Guajardo.

Premier partenaire de l'UE

 Le Mexique est le premier pays à avoir signé en 1997 un accord de partenariat économique, de coordination politique et de coopération avec l'UE, entré en vigueur en 2000. Cet accord a permis d'instaurer une zone de libre-échange entre l'UE et le Mexique, avec pour conséquence l'accroissement des échanges et des investissements bilatéraux.

 "Le fait que nos partenaires nord-américains aient un accord commercial avec l'UE et un autre en négociation laisserait le Mexique à la traîne", a souligné le ministre mexicain.

 L'UE et le Canada ont signé l'année dernière un accord économique et commercial global pour supprimer les barrières tarifaires et les obstacles aux investissements. Il doit encore être ratifié par les 28 gouvernements de l'UE et le Parlement européen.

 Les Européens ont par ailleurs donné mandat à la Commission pour négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis qui serait le plus vaste accord de ce type et suscite des inquiétudes au sein de la société civile.

(Avec AFP)

Mounia Van de Casteele
Commentaires 2
à écrit le 15/05/2015 à 1:48
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Tous ces accords de libre-échange ont montré leur nocivité en matière de destruction d'emplois. Les chiffres et l'histoire le prouvent. Il est grand temps de penser à l'intérêt général et non à quelques intérêts particuliers de grande multinationales...

à écrit le 12/05/2015 à 21:03
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Le Mexique est un pays de l'Amérique du nord. Pas pour nos journalistes, certes, mais il l'est, c'est un fait, que nous voulons ou pas. Les USA ont essayé de créer de zones commerciales avec d'autres pays de l'Amérique latine et cela n'a pas marché. ...

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