"Trump est un dirigeant de grande confiance" (Shinzo Abe)

Par latribune.fr  |   |  455  mots
Donald Trump a profité jeudi de sa première rencontre en tant que président élu avec un dirigeant étranger - le Premier ministre japonais, Shinzo Abe - pour rassurer les alliés asiatiques de Washington que son discours de campagne a inquiétés.

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a estimé jeudi que Donald Trump était un homme en qui il pouvait avoir confiance, à l'issue d'un entretien à New York avec le président élu des États-Unis.

"J'ai la conviction que Donald Trump est un dirigeant de grande confiance", a déclaré M. Abe à la presse, selon les images retransmises en direct par la chaîne publique japonaise NHK.

Premier dirigeant étranger à être reçu à la Trump Tower, le QG du président élu, M. Abe a qualifié de "chaleureuse" l'atmosphère de cette première rencontre avec le successeur de Barack Obama.

"Nous avons eu une discussion franche durant un long moment" sur divers sujets, a expliqué aux journalistes M. Abe, sans toutefois donner de détails sur la teneur précise des propos tenus de part et d'autre.

Les deux hommes se sont vus durant un peu plus d'une heure, alors que les déclarations de campagne de M. Trump ont laissé entendre qu'il voulait revoir les modalités de l'alliance entre le Japon et les États-Unis, de même que l'accord de libre-échange transpacifique (TPP), deux points de grande importance pour le Japon.

Préserver le "pivot" asiatique

"Il s'agira d'une prise de contact informelle", a souligné la conseillère du président élu Kellyanne Conway.

"Nous sommes très sensibles au fait que le président Obama est encore en fonction pendant les deux prochains mois et nous ne conclurons pas d'accords diplomatiques aujourd'hui", a-t-elle dit à des journalistes à son arrivée devant le gratte-ciel du milliardaire.

"Toute conversation plus approfondie sur la politique et les relations entre le Japon et les États-Unis devra attendre son investiture", avait déclaré l'ex-directrice de campagne de Donald Trump un peu plus tôt sur CBS.

L'homme d'affaires avait alimenté l'inquiétude à Tokyo en évoquant pendant sa campagne la possibilité pour le Japon d'acquérir des armes nucléaires ou en réclamant que les alliés des États-Unis augmentent leur contribution financière pour le maintien de troupes américaines sur leurs territoires.

L'alliance nippo-américaine, a dit Abe avant de quitter Tokyo, "est la pierre angulaire de la diplomatie et de la sécurité du Japon". "Il ne peut y avoir d'alliance vivante sans confiance", a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par l'agence de presse Kyodo.

Shinzo Abe souhaite nouer une relation de confiance avec Donald Trump et prendre la mesure du futur président, dont peu au Japon pensaient qu'il serait élu.

"La priorité numéro un, de loin, c'est d'établir une relation personnelle plutôt que de parler de points précis de géopolitique", disait un responsable japonais au fait des préparatifs de la rencontre.

(Avec l'AFP, Reuters et Kyodo)