Xiang Junbo, le régulateur des assurances chinoises, accusé de corruption par le Parti

La Chine a placé sous enquête le président de l'autorité chargée de la surveillance des assurances, Xiang Junbo, a annoncé l'organisme anti-corruption du Parti communiste, dans un nouveau tour de vis contre le secteur.

Xiang Junbo est soupçonné de "grave atteinte au code de conduite du Parti", a annoncé dimanche la Commission centrale d'inspection disciplinaire (CCDI) dans un communiqué publié sur son site internet, sans autre précision. Cette expression est souvent employée pour évoquer des cas de corruption.

Manipulation de marché et acquisition à risque

M. Xiang dirige la Commission chinoise de régulation des assurances (CIRC) depuis 2011. Il était auparavant président de l'Agricultural Bank of China, une grande banque publique.

Le secteur de l'assurance est dans le collimateur de plusieurs organes chinois de régulation. Ils reprochent aux entreprises l'utilisation de leurs actifs financiers pour mener des acquisitions à risque, notamment dans l'immobilier. En février, Pékin a annoncé des enquêtes contre de grands groupes, Evergrande Life et Foresea Life, pour des manipulations de marché présumées. Le président de la PICC, la première compagnie chinoise d'assurance dommages, est lui poursuivi pour corruption.

Les assureurs chinois qualifiés de "barbares" et "voleurs"

Le président du gendarme chinois des marchés boursiers avait qualifié fin 2016 de "barbares" et de "voleurs" les assureurs qui procèdent à des acquisitions en Bourse par le biais de l'endettement. Des rumeurs sur une possible enquête visant Xiang Junbo couraient depuis plusieurs mois.

En 2014, son nom apparaissait dans un scandale d'embauches de fils et filles de dignitaires chinois par la banque américaine JP Morgan. Ce programme avait permis en échange au géant bancaire de décrocher des contrats avec des entreprises publiques chinoises, selon les autorités américaines. Pour solder ces accusations, JP Morgan a accepté en novembre dernier de leur verser 264 millions de dollars (250 millions d'euros).

Selon le New York Times, M. Xiang avait contacté un haut responsable de la banque américaine afin de demander le recrutement d'une amie.

(avec agence)

Commentaire 1
à écrit le 10/04/2017 à 10:01
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C'est peut-être ce qui sauvera l'économie chinoise, sa capacité à arrêter les oligarques qui vont trop loin. Mais bon la chine étant l'usine du monde a besoin de la croissance mondiale pour Prosper or nous y sommes de moins en moins.

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