Nucléaire : Valérie Pecresse fustige la politique en zig zag d'Emmanuel Macron

Par latribune.fr  |   |  528  mots
Valérie Pecresse milite pour un grand plan gaullien de relance énergétique (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)
La candidate pour Les Républicains à l'élection présidentielle dénonce la fermeture de la centrale de Fessenheim par le chef de l'Etat et son manque de vision en matière énergétique. En déplacement dans l'Ain, ce samedi, elle a, de son côté, proposé "un plan de relance gaullien" où le nucléaire aurait une place de choix.

Valérie Pécresse est ce samedi 29 janvier à Saint-Vulbas, dans l'Ain, la commune qui héberge la centrale nucléaire du Bugey, la plus ancienne de France.  Une visite qui n'a rien d'anodin alors Buggy figure sur la liste des 14 réacteurs français qu'Emmanuel Macron entend fermer d'ici 2035.  Et Valérie Pécresse de lancer  : "Je m'oppose à la fermeture de cette centrale nucléaire, car c'est de la folie".

Pour la candidate de droite, ce déplacement était surtout l'occasion de plaider son attachement à l'atome, et d'insister sur la nécessité pour la France de renforcer sa filière nucléaire. " Nous avons besoin d'une remobilisation massive ", a expliqué celle qui souhaite, en la matière, " instaurer un plan massif de relance gaullien". Pour garantir notamment l'indépendance énergétique de la France. Ainsi, mettra-t-elle une "opposition formelle à toute nouvelle fermeture" de réacteur .

Critique de la politique énergétique en zigzag d'Emmanuel Macron

Fustigeant les décisions prises par Emmanuel Macron de fermer la centrale de Fessenheim en 2020 mais aussi celle programmée de 12 réacteurs supplémentaires  d'ici 2035, Valérie Pecresse a prédit "une vraie catastrophe énergétique de la France". Selon elle, le chef de l'Etat conduit une politique énergétique en " zig-zag qui nous mène droit dans le mur ".

Et de pointer "ce gouvernement a mis à genoux EDF en prélevant les recettes dont elle a besoin pour ses investissements et le renouvellement du parc nucléaire". La présidente de la région Ile de France fait allusion aux 8 milliards d'euros perdus par l'énergeticien suite à la mise en place du bouclier tarifaire  sur le prix de l'électricité décidé par le gouvernement.

Construire de nouveaux EPR

Selon Valérie Pécresse, pour atteindre l'engagement de zéro carbone en 2050, il n'y a pas d'autres moyens que de construire de nouveaux EPR, bien au-delà des six promis pour 2035. Elle n'a toutefois pas précisé le nombre. En octobre dernier, elle estimait toutefois que six nouveaux EPR seraient suffisants. Elle ambitionnait aussi alors de relancer le projet de réacteur de 4eme génération Astrid.

Si elle est élue à l'Elysée, elle demandera à l'Union Européenne de participer au financement. Pas simple, toutefois, quand on connaît la frilosité des Allemands sur le sujet.

Si la candidate loue aujourd'hui l'atome, elle ne l'a pas toujours fait de façon aussi tranchée. En 2018, la présidente de la région, assurait qu'il fallait sortir progressivement du nucléaire en Ile de France.

Plus de réserves sur l'éolien

En matière d'éolien, en revanche, Valérie Pecresse s'est  montrée plus prudente, ce samedi, assurant que rien ne se fera sans l'accord des habitants  : "Sur certains territoires, nous avons atteint et même dépassé le seuil de tolérance de la population", a t elle expliqué. Enfin, pour encourager la rénovation thermique des logements, elle lance l'idée de la création d'un livret d'épargne Vert, qui fusionnerait les actuels livret A et livret de développement durable, ce qui permettrait à la Caisse des dépôts et consignation de financer des prêts.